Archives : 01/05/2023

Petit tour au jardin après une forte pluie orageuse hier. Certaines plantations vont bien, et d’autres résistent. Il fait enfin un peu plus chaud, et les plants de tomates ont démarré leur croissance, il faut juste surveiller l’apparition du mildiou. En fait il se traite en préventif avec du sulfate de cuivre, ou au bicarbonate de soude. Au chapitre des herbes pas tout à fait sauvages, mais pas vraiment cultivées non plus, ce joli chrysanthème jaune qui pousse au bord du chemin et commence sa floraison.

Petite vue générale sur un côté du potager

Et cette fois c’est la saison des fraises, beau rendement cette année, malgré des feuillages un peu tachés.

Pois mangetout de Weggis, une variété bien adaptée à notre climat, que l’on peut semer très tôt et qui ravit d’abord les yeux, avant de remplir le panier. Je les ai semés au tout début du mois de mars, ou peut-être dans les derniers jours de février. J’ai toujours l’impression de jouer à la loterie…mais avec ceux-ci, c’est assez souvent ticket gagnant!

Le petit terrain que je cultive dans une parcelle de jardins familiaux se trouve juste à côté d’une gravière. Nous avons donc une terre légère, et une abondance de cailloux qui reviennent sans cesse en surface, malgré ramassages répétés et amendements. Ce genre de terrain reçoit rarement trop d’eau, et pour moi, la pluie tous les 3 jours est une bénédiction qui évite la corvée d’arrosage.

La première fraise!

Au bord du lac, il y a des canards, mais ces volatiles là ont retenu notre attention. Un peu de recherche plus tard, on peut dire que ce sont des ouettes d’Egypte, qui s’acclimatent en Suisse et y nichent depuis quelques années.

Joli couple!

Toutes plus belles les unes que les autres en ce début de matinée. Mais le plus merveilleux, c’est les arbres qui mettent de nouvelles feuilles vert tendre.

A deux pas de chez nous, un petit biotope intéressant. En fait une petite source surgit de la terre et un filet d’eau s’écoule en permanence permettant à diverses plantes et animaux aquatiques de vivre. Au premier plan , le cresson qui aime vraiment avoir ses racine dans de l’eau courante. Plus loin quelques roseaux, des orties et des broussailles. Rien de bien fantastique, mais suffisant pour quelques grenouilles, divers mollusques et peut-être même une ou deux couleuvres à collier…

Pour moi ce soir, soupe verte printanière: aïl des ours, cresson orties et une ou deux pommes de terre pour lier.

Mauvaises photos prises à la sauvette ce matin au supermarché. En action les asperges(Pérou) et les fraises(Espagne) et bien en vue aussi les myrtilles(Pérou ou Espagne) et les framboises. Les pommes(Suisse) et poires(Suisse et Belgique) sont dans un coin, de même que les agrumes. Le haut parleur à la voix sucrée incite à remplir un cabas de fruits exotiques à l’action…

L’arrivée proche du printemps est une saison de désir, les fruits se font rares et c’est grâce aux frigos que nous avons encore des pommes et poires présentables en cette saison. Nos grand-mères sortaient de leur caves les bocaux de pruneaux, mirabelles et poires pour aider à passer cette saison de transition.

Pour les légumes c’est difficile aussi, mais moins. Un jardin, ou une culture maraîchère bien menée peut encore fournir poireaux, choux et choux fleurs divers, rampon, jeunes pousses de chicorées plus ou moins amères,…

Alors faisons au mieux, selon notre conscience et notre porte-monnaie, mais soyons conscients que les fraisiers commencent juste à se réveiller, les framboisiers montrent quelques bourgeons verts et que la saison de ces fruits n’est pas encore tout à fait là.

C’est je crois dans notre nature humaine d’avoir de la satisfaction quand nous pouvons réaliser quelque chose, que ce soit un objet, un projet, une rencontre. Chez moi c’est souvent le jardin qui me permet de déployer mon imagination et des savoir faire informels appris dans ma jeunesse. En hiver, c’est parfois en couture que je m’exprime comme ici avec cette mini robe pour une toute petite fille.

Ce qui est bien quand on laisse son jardin en chenit(géré!) pour l’hiver, c’est que l’on y trouve toujours quelque chose pour agrémenter une soupe ou une salade.

Roquette blanche, ou fausse roquette et à droite chou kale.

A gauche salade à hiverner, et à droite mini repousse de broccoli

Encore quelques poireaux, et à droite des chicorées grumolo qui feront de jolies rosettes un peu plus tard. Il y a encore des rampons un peu partout, de l’ail ou poireau perpétuel, des aromatiques thym, sauge, sarriette,…

A la chandeleur(2 février), l’hiver cesse ou prend rigueur.

Je ne sais pas si les proverbes météorologiques des anciens tiennent le coup face au réchauffement climatique. Ce proverbe-là tendrait à dire qu’un début de février doux annonce un printemps précoce. dans nos contrées, cela fait toujours trembler les cultivateurs, car après un début trop rapide de la végétation, on n’est pas à l’abri d’un retour de froid qui grille les jeunes pousses. Alors, on prend ce qui vient, mais prudence!

P.S. Suivant l’exemple de ma défunte mère, j’ai semé des fèves qui pousseront quand elles voudront, elles ne craignent guère le froid.