Une personne très importante dans la vie d’un(e) expatrié(e), c’est sa mè bàn. C’est à dire la personne qui vient à domicile faire le ménage, voire la cuisine et les courses. C’est un grand sujet de conversation entre expat:les vertus comparées de leurs mè bàn. Ce sont souvent des jeunes filles qui font cela pour gagner quelque argent tout en étudiant l’anglais ou autre chose, en attendant soit de trouver un meilleur boulot, soit de se marier. Mais il en existe aussi qui font cela toute leur vie, et deviennent des vraies professionnelles de la gestion d’une maison, depuis la garde d’enfants, jusqu’à l’approvisionnement en eau, en passant par la cuisine et la vaisselle de toutes les réceptions que la Madame donne.
D’autres sont mè-ban d’un bureau, et là aussi leur compétences pour faire rouler les choses sont parfois impressionnantes.
Pour ma part, j’ai commencé par être ma propre mè-bàn, notre maison n’étant pas si immense, et moi ayant bien le temps de m’en occuper.
Puis une école pré-professionnelle de notre connaissance cherchait à placer de jeunes filles pour deux heures de ménage par jour, contre une modeste rétribution, pour qu’elle puissent commencer à travailler et se former.
Depuis septembre donc, une de ces jeunes filles vient à l’heure de la vaisselle de midi, fait la-dite vaisselle et les nettoyages de la maison.
Il y a eu changement de semestre, et pour que les filles voient des contextes différents, changement d’affectation. Me voici donc avec une nouvelle jeune fille dont je fais peu à peu la connaissance. Celle-ci vient de Vientiane, et parle donc le lao que nous apprenons ici. Je la comprends donc mieux que la précédente qui venait d’une province de montagne et était d’origine H’mong, donc avec une autre langue maternelle.

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