Dans notre étude de la langue lao, s’il est des découvertes savoureuses d’expressions idiomatiques, l’un des sujets d’étonnement pour moi ce sont les pronoms.
Quand on débute, on apprend que « je » se dit « khoï » et « tu » c’est « tjiao ». A l’usage, on remarque qu’il y en a d’autres pour les occasions formelles, ou pour marquer du respect envers certaines personnes. En général, les gens n’utilisent pas beaucoup le « khoï ». Ils parleront plutôt d’eux mêmes en utilisant une forme qui les place face à leur auditeur, genre « soeur aînée », « enfant », « oncle », ou « adjaan »(=professeur) pour un enseignant ou un pasteur,…
Ma découverte du jour vient de ce qu’en cherchant dans le dictionnaire français-lao sous esclave , on trouve « khoï »(je) alors que « tjiao »(tu) a plutôt une résonance royale.
Cela ne nous rappelle-t-il pas quelque chose?
« Considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes… » Philippiens 2,3.
C’est peut-être aussi à cause de cela que les lao évitent autant ce « khoï » que nous falangs ignares utilisons à tort et à travers.
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