Mon sac bien aimé, le noir, celui qui m’accompagne partout, m’a lâché juste au moment où nous partions en week-end prolongé. Mon cher sac, si pratique quand on se déplace à vélo ou à moto…Le point d’attache de la bandoulière s’est décousu, et ma machine à coudre toute légère n’est pas capable de s’attaquer à ce genre de travaux.

Mais au Laos, on ne jette pas on répare. Et il m’ est revenu à l’esprit que pas loin du marché, un monsieur répare toutes sortes d’objets dont des sacs dans son petit atelier équipé d’une solide machine à coudre le cuir. Je m’en fus donc le trouver ce matin avec l’objet sinistré.

Comme je suis une « mè thao », une grand-mère, mais ici c’est un titre et une place  dans la société, il m’a fait asseoir sur un tabouret pendant qu’il opérait. Et j’ai admiré sa dextérité, tout en ayant une mini conversation en lao avec lui. Il a commencé par découdre la doublure pour pouvoir accéder à l’endroit du dégât, puis a reposé le morceau qui s’était décousu. Il a continué en m’offrant de consolider aussi l’autre côté, ce à quoi j’ai acquiescé, puis a recousu la doublure. Ensuite, il a posé un rivet de chaque côté pour assurer plus de solidité.

Il a ensuite énoncé son prix que j’ai payé sans marchander. 20000 Kip soit à peine 2.50 FS.

Artisan