Ce que les photos ne montrent pas, mais qui est aussi différent de ce dont nous avons l’habitude en Suisse, c’est l’environnement sonore.

Cela commence le matin tôt avec les coqs qui chantent dans tout le quartier, accompagnés des derniers chiens nocturnes. Suit le réveil des motos et autre trafic de rue. Simultanément on entend le bruit régulier du couteau- machette sur les planches à découper des cuisines: on prépare le petit déjeuner, qui peut être une soupe de nouilles agrémentée d’un peu de viande(à couper avec le-dit couteau) et toujours d’aïl(re-couteau) et d’herbes(couteau encore).

Au passage, quelques oiseaux chantent dans le jardin. Et quand je vais mettre en route le lave-linge dans la cour derrière ma cuisine, j’entends mon voisin dont la cour est juste derrière le mur de séparation qui se racle longuement la gorge.

Puis le jour avance, le trafic diminue un peu dans la matinée, reprend vers midi, cale un peu l’après-midi et est à son apogée entre 16h 30 et 18h.

Le soir tombe, les gens laissent courir les chiens dans la rue, au moins dans les petites rues, et il vaut mieux ne pas se promener à pied où à vélo dans ces rues-là le soir.

Le soir souvent les lao apprécient la musique, toujours bien fort, et lors d’occasions festives le karaoké est très populaire. Plus la soirée avance, plus on boit de bière lao et plus aussi on chante fort et faux. C’était impressionnant de vacarme le soir du 31! Ce qu’il y a de bien, c’est qu’ils arrêtent assez tôt en général vers 22h(sauf le 31 quand même!).

Vers 22h, le trafic diminue fortement, à part de temps en temps un « allumé » qui pétarade joyeusement sur sa moto, ou un autre qui passe avec sa voiture la musique à fond.

L’espace appartient alors aux chiens, qui se promènent en bandes scélérates, aboient ou parfois chantent à la lune.

Chant lao style traditionnel

Les karaoké ont souvent un style lao occidentalisé, plus moderne.