Ceux qui me connaissent savent que je ne les aime guère… Et voilà ce matin que je vois des coquilles d’oeufs bouger autour du compost, et regardant de plus près, j’ai vu Mr *ngou* qui les tirait vers un tas de feuilles. Nous avons donc un serpent dans notre jardin, pas bien gros, pas une tête de vipère, mais un serpent quand même.

Ce jardin urbain est une vraie réserve de faune: au moins quatre sortes de lézards, des geckos, des crapauds de tailles diverses, une « bête » non encore identifiée qui crotte la nuit, je dirais probablement un petit mammifère et je ne pense pas que ce soit le chat, des abeilles et des cigales qui tout à coup stridulent en choeur. Des oiseaux jolis que j’aimerai photographier, mais il faut les guetter avec patience.

Je vous mets la photo du reptile, c’est plutôt du genre devinez où il se cache…

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Poursuivant notre étude de la langue, nous découvrons chaque jour comment cette culture différente exprime des réalités qui sont communes à l’humanité

Ainsi, Dieu se dit en lao « pra tjiao ». Pra étant un préfixe expriment le grand respect, la sainteté, et « tjiao » étant le mot « tu ».

Dieu est donc le grand « tu »…je vous laisse méditer…

Notre jardin de Vientiane continue à bien nous occuper. Et Etienne taille en ce moment un buisson à fleurs qui avait une tendance à envahir plus que son secteur. Entre autres, il grimpait à l’assaut du grand manguier voisin, jusqu’à produire des fleurs dans l’arbre.

Une fois le fouillis de lianes dégagé, nous avons eu la surprise de découvrir un nid d’abeilles sauvages.

Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire. Il se peut que leur habitat ayant été mis à mal, les abeilles s’en aillent ou meurent. Ou peut-être que si nous les montrons à un laotien des champs, ils le sont presque tous encore un peu, il mange le miel. Nos voisins ont fait nettoyer leur jardin par une entreprise, et ils nous ont dit que les ouvriers avaient trouvé un nid d’abeilles et mangé le miel.

C’est intéressant de vivre sa première année dans un nouveau pays, chaque mois apporte quelques nouvelles découvertes au niveau de la nature. Ainsi nos flamboyants qui jusque-là se contentaient de faire de l’ombre, et de multiples petits déchets de feuilles et de rameaux qu’il faut souvent balayer, se parent maintenant de splendides fleurs du plus beau rouge.

Les nôtres sont de jeunes arbres, mais on en voit en ville de très vieux avec des troncs tourmentés et sur lesquels la floraison est encore plus spectaculaire.

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L’un de nos manguiers avait des branches basses, improductives et qui gênaient tant l’esthétique que l’entretien du jardin.

Etienne s’est armé de sa machette et leur a fait un sort. Ici il gère les branches, et quand les feuilles auront séché au soleil je ferai du feu.

Voici l’arbre assaini qui reprend sa place en bordure du jardin alors qu’avant il empiétait d’un grand bout sur la pelouse.

Voilà, depuis quelques mois que nous sommes ici, je n’ai pas encore mis sur ce blog la fleur emblématique du pays, soit la fleur de frangipanier. C’est donc une fleur d’arbre qui dégage un parfum doux. On en trouve des variétés blanche, ou crème, ou certaines roses aussi. La compagnie nationale d’aviation en décore sa flotte.

J’ai l’impression qu’ils fleurissent tout le temps, c’est peut-être faux car je n’ai pas encore vécu une année ici. En ce moment, ils sont magnifiques et j’en profit pour vous en offrir une photo.

Dans les pays du boudhisme theravada, Laos, Birmanie et Thaïlande essentiellement, le Nouvel-An se fête entre le 13 et le 15 avril. C’est aussi une fête de l’eau. On lave  les maisons, les boudhas,… et l’on se verse de l’eau dessus en signe de bénédiction, et de purification de toutes les mauvaises choses que l’on veut laisser de côté. Ensuite la fête tourne à la grande bataille d’eau généralisée. Les enfants s’en donnent à coeur joie, c’est les jours où ils peuvent tirer au pistolet à eau sur tout ce qui bouge, ou jeter des seaux d’eau à qui ils veulent. Il n’y a pas que les enfants d’ailleurs. Les plus grands sillonnent la ville sur l’arrière des pick-up, bien équipés d’une bonne réserve d’eau(tonneau) et jettent des seaux à tout ce qui passe à portée. Nous avons même vu en ville des gens qui avaient mis une pompe au bord d’un lac pour pouvoir arroser les gens à la lance au carrefour.

Nous avons aussi vu à Udon Thani un cortège avec danses traditionnelles et camions décorés qui promenaient des boudhas, diverses statues d’animaux, ou juste des danseurs.

Dans ce pays encore très rural, même si nous l’oublions parfois un peu ici à Vientiane, beaucoup ont gardé de leurs origines terriennes l’envie de cultiver au moins une plante, un arbre ou quelques légumes. Ici lors d’une de nos promenades dans le quartier, devant un magasin de sacs et autres articles de mode, j’ai aperçu cet ingénieux mur végétal. Composé de bouteilles de plastic de 1.5l ouvertes et remplies de terreau, qui chacune ont une ou deux petites plantes vertes en croissance, il fait une originale clôture pour séparer le commerce en question de son voisin.

Bien que les températures soient caniculaires, c’est quand même le printemps ici aussi: les jours rallongent, et beaucoup d’arbres sont en fleurs.

Cette fleur à droite est aussi une fleur d’arbre. Ils sont spectaculaires en ce moment, pleins de grappes mauves.La bleue à gauche est plutôt une plante grimpante, encore une fabacée qui fait des graines à cosses, comme l’arbre jaune ci-dessus.

Tout cela pour partager avec vous la joie de Pâques, joie de la résurrection qui ouvre la possibilité de tous les printemps dans nos vies.(clic sur images pour voir en grand)

Un nouveau venu dans ma collection de balais. Celui-ci a un manche d’environs 3 m de long. très pratique pour descendre les toiles d’araignées au plafond et dans la cage d’escaliers…mais ce n’est pas sa fonction première, n’en déplaise aux bonnes ménagères helvétiques.

Ces grands balais sont tout à coup apparus chez les marchandes qui vendent de tout, et connaissent les demandes saisonnières.

C’est donc de la perche à « déguiller » les mangues qu’il s’agit.

Nos mangues ne sont pas encore mûres, mais comme il y en a assez, on peut s’en descendre de temps à autre une verte à consommer selon la mode d’ici: avec du sel pimenté légèrement sucré. Cela « requinque »  bien quand il fait  chaud, et vaut tous les bonbons acides des marchands.