Comprends-tu ce que tu lis?

Voilà après 8 semaines de cours de langue lao où nous en sommes.

Nous déchiffrons de mieux en mieux, bien que ce ne soit pas encore fluide. par contre nous ne comprenons que les mots que nous avons appris et les devinettes par analogie sont encore risquées.

Moyennant de s’aider de notre classeur de cours, nous sommes capables d’écrire une demi-page pour parler de notre famille ou de notre maison. Cela prend encore beaucoup de temps et le vocabulaire reste limité.

Nous commençons parfois à comprendre de quoi les gens parlent, ce qui est très drôle quand ils font des commentaires sur les « falangs » que nous sommes. Nous sommes capable de demander le prix de quelque chose, et éventuellement de marchander un bout.

La langue lao a une structure très différente de nos langues européennes. Par exemple les mots désignant une action(« verbes ») ne se conjuguent pas, ne nécessitent pas forcément un pronom devant et peuvent muter en adverbe ou préposition. Pour indiquer le passé ou le futur, on les précède de petits mots(si ou tia pour le futur, dai pour le passé), pas de déclinaisons donc. Par contre l’ordre des mots dans la phrase est important, et l’indicateur de temps précède  le verbe. Bref, cela est à la fois très simple et très compliqué comme dirait l’autre.


Les fourmis

Comme dans tous les pays du monde, et particulièrement sous les tropiques, nous n’échappons pas aux fourmis qui de temps à autre prennent d’assaut un coin ou l’autre de la maison. Celles d’ici sont minuscules, et s’il n’y en a qu’une ou deux, on ne les voit pas. On les remarque quand elles commencent à pulluler et qu’elles circulent en ligne sur un tracé déterminé par quelque obscure loi naturelle.

Comme vous le savez, nous rejoignons tous les matins notre école de langue de l’autre côté de la ville en vélo. C’est une expérience en soi que de circuler en deux roues le matin à l’heure de pointe. Le trafic est engorgé de grosses voitures, le type classique par ici étant le genre Toyota Hilux. Et comme chacun fait ce qui lui semble bon, qui s’arrêtant même pas très au bord presque dans un carrefour, qui déposant ses enfants dans la porte de l’école, et tel autre effectuant une manoeuvre improbable pour repartir dans l’autre sens, il arrive assez souvent que tout soit bloqué. Mais les deux roues sont comme les fourmis, plus petits, ils s’insinuent dans la moindre brèche, l’un suivant l’autre pour se retrouver en pôle position au carrefour suivant. Et là aussi l’union fait la force! Seul on ne s’engagerait jamais. Mais cinq ou six ensemble démarrent en grignotant petit à petit l’espace, et voilà les gros véhicules obligés de céder le passage.

Je vous laisse philosopher sur la stratégie des fourmis…qui parfois peut être bonne pour gagner un territoire auquel on aurait de la peine à accéder seul même avec un gros véhicule.

 


Mèo

Le chat qui vit dans le voisinage et dort sur un toit contigu à mon coin buanderie. Il est moche, efflanqué, sans queue, très petit et haut sur pattes bien qu’adulte je pense. Comme tous ceux de son espèce, il sait trouver le meilleur coin pour dormir. Au frais et au vent comme au petit matin(ici), ou plus à l’ombre plus tard. Bien que petit, il est capable de produire d’horribles miaulements nocturnes, et vient faire sa tournée dans notre jardin. Je lui mets les résidus de poisson dans un coin quand nous en mangeons.

Mèo, cela veut dire chat en lao, allez savoir pourquoi!


Des abricots au Laos

Un nouveau fruit arrive sur les marchés ces jours, et avec sa jolie couleur orangée et sa forme ovale, il nous rappelle les abricots.

En fait ce sont des mayong chit, appelées en anglais plum-mango. Cette dernière appellation reflète assez bien l’effet produit à la dégustation. Une peau lisse comme une prune, une consistance juteuse et une saveur acidulée, moins résineuse et plus prune que celle de la mangue. Le noyau est un peu fibreux comme celui d’une mangue, mais plus circonscrit, moins aplati.

Pour le moment c’est un fruit cher, j’espère que le prix va baisser un peu en cours de saison parce que c’est bon!

Des abricots au Laos


saison

En regardant notre manguier de plus près, voici ce que nous avons découvert, et il y en a d’autres. Elles ne sont pas encore mûres, mais nous nous réjouissons. Les arbres feuillus de par ici ne connaissent pas l’hiver au sens Suisse du terme. Ils ont donc toujours des feuilles. Néanmoins, ils ont aussi leurs saisons. Juste maintenant, ils perdent un tas de feuilles, que je ratisse de temps à autres pour qu’elles ne recouvrent pas tout le jardin, et en même temps ils mettent de nouvelles feuilles, poussant des rameaux tout neufs partout.

La saison chaude est arrivée, les ventilateurs tournent et les nuits la clim est bienvenue. Nous avons cependant encore bénéficié d’une bonne averse cette semaine, ce qui reste inhabituel, mais a bien redescendu la poussière et un peu la température.

Il commence à y avoir des mangues du pays sur les marchés, et des charrettes de pastèques mûres à point arrivent de l’arrière pays. Leur saveur n’a rien à voir avec ce que l’on peut acheter en Suisse.


Vous avez dit « étrange » ?

Souvent nous voyons des choses dont le sens nous échappe encore. Hier en début d’après-midi, tout à coup grande musique de style lao traditionnel, volume important et croissant. Nous avons d’abord cru que c’était l’un de nos voisins qui faisait la fête et abusait de la sono comme c’est assez souvent le cas. Un coup d’oeil dans la rue nous a révélé que c’était plutôt un cortège qui passait. J’ai pris mon appareil et photographié ce que j’ai vu. Malheureusement, j’ai manqué le début du cortège qui m’aurait peut-être éclairée sur le sens de l’affaire. En fait je pense qu’il s’agissait d’un mariage traditionnel qui sortait du Vat d’à côté.

Vous remarquerez le cheval, entièrement couvert de billets de banque. Une autre camionnette transportait un éléphant du même style, mais un peu moins bien « garni ». Si ce n’était pas un mariage, ce pourrait être une cérémonie funèbre. Mais la musique en début de cortège m’étonne dans ce cas-là. Comme je n’ai pas vu le début, je ne saurais pas…


Roulons!

La chaleur étant arrivée, il peut être plus confortable de rouler sans devoir pédaler sous le soleil tropical. Nous avons donc acheté ce petit scooter électrique qui a le gros avantage d’être classé « vélo » et donc de pouvoir rouler sans plaques. Nous sommes en train de l’apprivoiser en l’utilisant l’un et l’autre pour de petits déplacements dans le quartier. C’est rigolo, cela ne fait pas de bruit, et peut atteindre 40 à l’heure ce qui suffit pour les trajets urbains. Nous pouvons aussi être deux dessus, il ne faut pas trop lui demander d’être nerveux dans ce cas-là, mais comme la ville est essentiellement à plat, c’est OK.

Puisque le sujet du jour est le traffic, dans la rubrique « photo que je n’ai pas faite », hier une moto m’a dépassée, et j’ai d’abord eu l’impression qu’elle me klaxonnait. Ce qui était fort surprenant, les gens ici ne klaxonnant presque jamais. En regardant mieux, j’ai vue que le passager de la moto portait un petit sac en bandoulière dont dépassait un coq, et c’est les gloussements de cet animal que j’ai entendus. Le petit sac était donc fait exprès, la tête de la bestiole sortant par le haut et les pattes par des orifices dans le bas.
Regarder ce qui circule par ici sera toujours un sujet d’étonnement!


Il est beau, le crapaud!

Il est beau, le crapaud!

Quand je travaille dans le jardin, je sursaute souvent à la rencontre de Mr crapaud, celui-ci ou un autre. En général, il a encore plus peur que moi et se fige pour un moment.Aujourd’hui, comme la lumière était suffisante, j’en ai profité pour tirer son portrait. Encore un mangeur d’insectes qui est le bienvenu, malgré son aspect peu sympathique, il faut le dire.


Petits déjeuners

Dans ce pays les gens déjeunent le matin d’une manière différente de nous petits Suisses ou Français. A la maison, ils mangeront souvent du riz, ou une soupe de nouilles, bref quelque chose de salé avec un petit peu de viande, finalement assez semblable aux autres repas de la journée. L’image du jour est celle de l’un de nos premiers petits déjeuners ici, alors que notre cuisine n’était pas équipée. Nous l’avons acheté à la rue: rouleaux de printemps, charcuterie et sauce douce et piments.

Ce matin, je suis  allée à la rue pour acheter deux baguettes de pain à une dame qui a un petit chariot de rue et vend des grands sandwiches aussi avec pâté, salade, … Elle me vend volontiers les baguettes toutes chaudes qu’elle tient à température sur son petit grill.

En y allant à 7h du matin, j’ai croisé une douzaine de jeunes bonzes, âgés de 10-20 ans, tout habillés d’orange. Ils avaient leur bols à riz, et se dirigeaient vers le vat(temple) de notre « village ». Je ne sais pas s’ils étaient aller quêter du riz plus au centre de la ville, possible. Là-dessus, nous allons déguster la baguette!


Capucines

Capucines

Depuis quelques jours, les capucines fleurissent. Voilà donc une plante qui a l’air d’aimer le climat d’ici. Il a un peu plu ces derniers jours, quelques averses par ci par là qui étonnent les gens d’ici car c’est hors saison. la pluie fait aussi sortir des escargots de bonne taille et je surveille un peu mes cultures. Ils n’ont pas l’air de trop s’y attaquer.

Capucines

Voici deux de mes tomates. Grêles et poussant tout en hauteur, mais néanmoins fleuries. On verra si elles produisent des fruits.

Capucines

Et pour terminer, mon essai de moutarde lao. J’en ai vu de la plus belle ailleurs…Je pense que j’aurais dû la repiquer plus tôt, et aussi que le sol est un peu pauvre, un peu de bon compost lui ferait du bien. Je ne suis pas sûre qu’à la construction de la maison, ils aient pris soin de remettre une bonne couche de terre arable autour. Ce qui fait que quand on gratte le sol, on retrouve des débris de brique de construction un peu partout. Et le gazon est composé d’une espèce de chiendent indigène, et d’autres « mauvaises » herbes.

C’est déjà beaucoup mieux que ce que l’on voit autour de certaines autres maisons…