Au jardin comme dans la vie, l’automne est une saison que l’on peut regarder comme une fin. Bilan des récoltes de l’été, nettoyage et débarras des plantes en fin de vie, on pourrait s’arrêter là, tout laisser en plan et attendre le printemps. Ou alors, c’est juste le moment de laisser de la place pour la suite, enlever les carottes qui étaient entre les poireaux pour laisser ceux-ci prendre encore un peu de volume avant l’hiver, vite planter quelques poquets de rampon à la place des tomates(j’avais oublié cette année d’en semer!), et tenter quelques semis de la dernière chance, pour moi des oignons blancs de printemps, et une tentative d’hiverner des pois, plus des radis de la dernière chance. Au pire je perdrais quelques graines!

Dans la vie aussi, on peut semer à tout âge, tenter du nouveau et se réjouir des nouvelles pousses!

Encore une fructueuse sortie en forêt hier. de gauche à droite: écailleux, lactaires, pieds bleus et lépiotes. les lactaires, il y en avait beaucoup plus, mais ce n’est pas un champignon très goûtu, ça fait juste une jolie touche orangée dans la sauce.

Je garde le plus étonnant pour la fin, c’était la fin de notre sortie et inattendu, visible depuis le chemin. je n’avais jamais cueilli pareils gros cèpes encore en bonne condition.

Le plus gros pesait 800g, pas de vers!

Les cigognes sont parties, le jardin offre ses dernières tomates, et il est temps d’y faire quelques rangements avant l’hiver, c’est l’automne. Il s’est remis à pleuvoir, ce qui est une bonne chose, et du coup apparaissent dans les bois quelques délectables fructifications…

Si cette saison nous rend parfois mélancoliques, elle offre aussi de belles compensations.

Retour au pays après un changement d’air bienvenu.

Lever de soleil sur la presqu’île de Giens et l’île de Porquerolles.

Mais que peut-on mettre dans son jardin pour l’hiver? Que planter en septembre? Voilà une question qui mérite une réponse anticipée. Et pour bien faire, il faut y penser fin juin-début juillet, au moment où l’on est plutôt aux vacances d’été, au mûrissement de la première tomate ou aux courgettes qui arrivent. C’est le moment de semer par exemple des chicorées pain de sucre ou palla rossa à repiquer un peu plus tard en août, et qui si tout va bien fourniront de la salade jusqu’en décembre. de mêmes pour les scaroles d’automne. En salade toujours, on peut aussi semer mi-juillet de la chicorée grumolo, qui donnera de jolies rosettes à déguster au début du printemps. En septembre, il est encore temps de tenter quelques radis, cela fonctionne souvent assez bien…

Au premier plan, de la roquette, variété annuelle, semée fin juillet, puis derrière, des chicorées rouges et vertes.

Les chicorées grumolo, qui feront des rosettes au printemps.

Et semés fin juin ou début juillet, des radis longs blancs d’été dont le premier récolté s’avère être une belle surprise. Raisonnablement piquant, et pas véreux du tout, ce qui n’est pas toujours le cas avec cette variété.

Deux images à quelques mois de distance. Il s’agit de mes basilics, à gauche le thaï, souvenir gustatif de notre séjour au Laos que j’aime retrouver ici, et à droite du basilic plus classique, variété à petites feuilles cette année.

Depuis la plantation à fin mai et jusqu’à fin juin, ils ont été chétifs, au point que j’ ai hésité à les détruire. mais voilà, la chaleur est arrivée et ils se sont réconciliés avec la vie. A nous le pesto!

Jardin à l’aube ce matin, le mien et ceux des voisins. Les tomates au premier plan sont les miennes et les grands tournesols sont à l’un de mes voisins. Reconnaissante parce que nous avons la possibilité d’arroser, l’eau de ces parcelles communales étant de l’eau du Léman non-traitée. Bien sûr la consigne est de ne pas gaspiller, mais quel bonheur de pouvoir mener ses plantations à maturité.

Oignons et tomates. Ces oignons blancs avaient été semés fin août 2021, ont passé l’hiver dehors, ont été consommés en oignons verts tout le printemps, et certains d’entre eux repiqués à côté, puis je les ai laissé croître jusqu’à obtenir ces gros bulbes que nous savourons dans nos salades d’été.

Avec une bonne tranche de pain au levain.

La canicule ne gêne pas certaines plantes, pourvu qu’elles aient de l’eau en-bas. Mais d’une manière générale, mon jardin sur terrain graveleux souffre quelque peu, et il faut arroser souvent!

Jardin des quatre saisons, car si on veut quelque chose à cueillir en automne-hiver, c’est maintenant qu’il faut y penser. En haut à gauche des choux kale, et à droite côtes de bettes au fond, et une planche de poireaux carottes. En-dessous, c’est l’actualité avec l’arrivée des tomates. A droite, c’est ce qui arrive quand on n’enlève pas les tiges basses assez vite, j’ai eu pitié de celles-ci qui étaient déjà formées.

Coquelicot sauvage épargné pour insectes contents.

Les fortes chaleurs et l’eau des orages ont amené ce beau yucca à fleurir derrière mon jardin.