Pour faire suite au précédent billet, j’aimerais aujourd’hui dire ma gratitude pour tout ce que mon jardinet m’a donné cette année: de la salade du printemps à l’automne, sans discontinuer, merci la pluie, des concombres en nombre, une production régulière de courgettes vertes et jaunes, des fraises en abondance en début juin, des haricots qui continuent à produire, des framboises d’automne que nous apprécions ces temps-ci, des choux kale qui nous donneront de la verdure en hiver,… Sur le front des rongeurs, grâce à la persévérance de mon principal associé, nous en avons déjà attrapé neuf, et les dégâts diminuent. Il nous restera même quelques raves… Ci dessous, une petite planche automnale mélangée, avec quelques salades, quelques choux kale, un plant de côte de bettes rescapé,…

Petite culture d’automne qu’il faut juste penser à semer fin juillet début août, puis éclaircir et arroser en suffisance, mais sinon pas de difficulté particulière. Mais voilà, en ce moment le jardin abrite une grande tribu d’habitants souterrains qui s’en donnent à coeur joie, les mulots, ou campagnols, ou taupes grises, appelez-les comme vous voulez, mais ils ont très faim! Ils ont déjà ravagé mes poireaux, plus que quelques rescapés sur la trentaine, et maintenant ils attaquent  les raves. Voyez le travail! Nous en avons déjà attrapé deux avec les traditionnelles trappes à taupes, mais il va encore falloir persévérer…

Nous sommes sur le passage des cigognes, et on les voit arriver au mois de mai et repartir fin août-début septembre. C’était un instant magique ce matin quand j’ai levé les yeux en sortant de mon jardin. Je l’ai vite signalé à un voisin qui travaillait à sa mauvaise herbe et nous avons contemplé le ballet des ces grands oiseaux. Elle ne nichent pas ici, mais y font une halte sur leur chemin migratoire.

Un conseiller d’Etat du canton voisin a osé poser une question pas « politiquement correcte » concernant la gestion de l’épidémie actuelle. La situation en Suisse étant la suivante: alors que nous pouvons tous, sauf de rares exceptions médicales, et sauf les enfants de moins de 12 ans, avoir accès gratuitement à l’un des meilleurs vaccins contre le COVID, la moitié de la population ne se fait pas vacciner pour des raisons de méfiance, de crainte ou de croyances diverses.

Certes les vaccins ne sont pas 100% efficaces, particulièrement contre le variant Delta. mais même contre celui-ci, ils protègent quand même largement contre les formes graves donc celles qui conduisent à une hospitalisation, voir même aux soins intensifs.

On observe actuellement une croissance rapide des hospitalisations de personnes jeunes et non vaccinées, au point que les hôpitaux tirent à nouveau la sonnette d’alarme.

Donc M. le conseiller d’Etat ose poser la question: est-ce bien raisonnable de soigner gratuitement ces personnes qui ont pris un risque délibéré? ou faudrait-il les faire passer à la caisse?

Personnellement, j’espère que l’on en arrivera pas à ça, mais il est bon de se poser la question.

https://www.20min.ch/fr/story/la-solidarite-a-legard-des-non-vaccines-a-ses-limites-301321535298

Enfin le soleil est de retour , bien que les matinées soient agrémentées des traditionnels stratus d’automne si fréquents dans notre région. Soleils aussi, les fleurs de ce grand tournesol qui a bien profité de l’eau pour atteindre cette belle stature au coin de mon potager.

Cet été est difficile pour tous ceux qui cultivent la terre. Après un printemps aux températures en dents de scie, les mois de mai, juin juillet se sont montrés pluvieux, très pluvieux. Les cultures sensibles au mildiou s’en ressentent, et je ne sais pas encore ce que je récolterai comme tomates.

Une pensée particulière pour ceux qui ont de mauvaises conditions pour récolter le blé, qui ont souci pour leurs pommes de terre, qui ont perdu des légumes prêts à vendre,…

Chez moi, pour le moment les concombres et les courgettes sont en fête, et j’ai essayé hier quelques conserves à l’aigre-doux.

En vacances dans le Jura, nous bénéficions comme le reste du pays de pluies abondantes. Cela gêne la croissance de certaines plantes, mais d’autres s’épanouissent dans ce climat, comme la reine des prés, ou spirée qui fleurit en ce moment. Nous avons tenté de la gelée, avec une recette analogue à celle de la gelée de fleurs de sureau pour ceux qui connaissent. le goût est différent, un peu miellé et un peu fruité, c’est agréable sur une bonne tranche de pain beurré.

Voilà la saison des fraises de notre jardin se termine, et vu les pluies abondantes et régulières, nous avons eu une belle récolte. Je vais maintenant réduire drastiquement la surface qui leur est attribuée, et désherber à fond, car c’est plein de liserons. Plus tard en automne, ou au début du printemps, je repiquerait des rejets dans une autre parcelle, avec l’espoir d’une belle récolte l’an prochain.

Voici la dernière cueillette significative, il en restera encore quelques unes à grappiller…

A gauche, ma planche d’oignons, plantés à l’automne et que j’ai arrachés hier, un peu précocement peut-être, mais parce que la culture suivante demandait à pouvoir s’épanouir. En effet, j’avais semé début mars des carottes entre les lignes, sachant l’amitié de celles-ci pour les aillacées en tout gendre. Elles ont bien levé, sans problème de mouche de la carotte, mais maintenant elles veulent la place.

J’ai laissé les fanes d’oignons grossièrement coupées au sol, après avoir bien sarclé entre mes lignes.(affaire à suivre)

Ce n’est un secret pour personne, ici le printemps a été frais et humide, et tout ce mois de mai le jardin a eu de la peine à pousser. J’ai planté mes tomates trop tôt par rapport à la météo de cette année. Et mes plants de betteraves rouge ont eu le pied noir, une maladie due à l’humidité, si bien que j’ai fini par les massacrer. Les fraises ont pris leur temps, mais l’humidité ne leur fait pas peur, et maintenant qu’elles mûrissent, la récolte est belle.