Ravages de l’eau!

C’est la fin de la saison des pluies, et certaines routes en ont gardé des cicatrices impressionnantes. Voici ce que nous avons rencontré dans notre promenade à pied matinale. Les motos et petits véhicules circulent encore sur le bas-côté, tout à gauche sur l’image.

 

Cela devient plus acrobatique quand il s’agit d’y faire passer un camion. Ils roulent à cheval dessus, ont souvent double roues et on espère qu’elles ne sont pas toutes dans le vide en même temps. Par temps sec, cela va encore, mais si c’est mouillé, la boue rouge glisse comme de la neige « savonneuse »!

 


1er dimanche de l’avent

1er Dimanche de l'avent

C’est aujourd’hui le 1er dimanche de l’avent, temps de l’attente avant la célébration de la naissance de notre Seigneur, temps aussi de l’attente de son retour.

Et même à la ferme de Kapeu, nous avons eu notre couronne. Les fleurs et les bourgeons sont ceux de l’hibiscus particulier qui permet de faire la « nam som po dii », l’eau acidulée juste ce qu’il faut. on fait une infusion de capitules floraux séchés, puis on sucre et on refroidit et boit bien glacé par grande chaleur. C’est d’un beau rouge et rafraîchissant à souhait.

1er dimanche de l'avent

Et voici la plante, qui pousse très vite en saison des pluies ici. Quand nous avions passé ici en juin, ils étaient en train d’en planter un champ. Il a déjà été récolté une fois, et la deuxième récolte commence à fleurir. Si j’ai bien compris, cela se récolte après floraison, ce sont en fait les sépales qui sont rouges et que l’on sèche pour la tisane.


Au vert!

Nous voici pour quelques jours au vert à la ferme de Kapeu. nous y sommes pour deux jours de réflexion sur les valeurs de notre ONG et comment les incarner et les transmettre au quotidien. Pour le moment, on attend une équipe qui arrive de Vientiane par un bus qui a l’air de prendre son temps.

 

« Mes plantes vertes son  magnifiques » disait Mme Pahud(pour ceux qui connaissent l’humour made in Switzerland). C’est la fin de la saison des pluies et tout est encore vert. Il pleut encore occasionnellement ici, nous sommes à 600m et entourés de montagnes. les nuits sont plus fraîches qu’à Vientiane

 

Reconnaissez-vous quelque variété que vous faites pousser dans votre appartement? Ici c’est dehors et j’imagine qu’ils taillent de temps en temps pour limiter les débordements.

Les fleurs jaunes en-haut sont sauvages, il y en a au bord des forêts en ce moment.


solidaires et bien plus encore!

L’une des grandes valeurs du pays, qui vient peut-être juste après les questions d’honneur, de respect et de rang sur lesquelles j’écrirai peut-être quelque chose une fois, c’est le  » quam samakii ». Nous traduisons cette notion par solidarité, mais c’est aussi la communion, l’interdépendance, la vie communautaire harmonieuse,…

Son implantation dans la société d’ici date de bien avant l’arrivée de la doctrine marxiste qui y a certainement trouvé un terreau fertile. C’est plutôt le fondement d’un mode de vie rural précaire, où l’on s’entraide pour la survie.

Quelques expressions de la langue l’expriment de manière assez imagées. Par exemples le très fréquent « can lè can », que l’on traduit en français par « les uns les autres ». Il y a s’aimer can lè can, , se supporter can lè can, s’entraider  can lè can. Pour ce dernier, de nombreux verbes donnent dans cette idée.

il y a aussi des expressions idiomatiques pour exprimer ceci:

« La viande s’en va, le poisson arrive » exprime l’échange de marchandises ou de services.

« L’eau porte le bateau, la forêt supporte le tigre » exprime que l’on a besoin d’autre chose que  soi-même pour survivre.

Cette notion de « samakii » est aussi idéalisée, on la ressort dans tous les beaux discours…et une des pires choses que l’on puisse faire est de le briser.


un sac né de la dernière(?) pluie

un sac né de la dernière(?) pluie

Cette semaine a de nouveau été pluvieuse, avec beaucoup de pluie mardi, et deux jours très gris ensuite. L’occasion de sortir un tissu « suédois » ramené de Suisse et de coudre un grand sac fourre-tout pratique. J’en avais un joli en tissu plastique imprimé acheté au marché d’ici mais il a expiré  après presque deux ans de service. J’ai fait d’assez longues anses pour pouvoir le porter sur l’épaule, mais aussi en bandoulière quand on se déplace à vélo ou à moto. C’est l’objet pratique pour aller en visite, à un repas canadien, ou faire du shopping en ville.

Pour ce qui est de la pluie, cette fois-ci ce pourrait être la dernière de la saison. Un adage local dit qu’en général elle se produit lors de la fête du Tat Louang, qui est ce lundi 14.
En tout cas aujourd’hui c’est « faa lang phone », ciel d’après la pluie. Il fait frais et lumineux.


Utiliser les chutes!

Eh non! Il ne va pas être question de barrages hydroélectriques, bien que ce sujet soit toujours d’actualité par ici.

Il s’agit des chutes de tissu qui s’accumulent au fil des divers ouvrages, et que l’on garde toujours pour si jamais. Il faut parfois regarder les choses en face, et prendre quelques décisions. Mais quand il s’agit de beaux restes de soie tissée artisanale, on utilise un max.

Voici le résultat, des petits cadeaux à offrir par-ci par-là.

Utiliser les chutes!


A four doux!

La langue d’un pays est profondément enracinée dans sa culture, à moins que ce ne soit le contraire, je vous laisse décider.

Il y a en langue laotienne une expression « ôb ounn » dont le premier mot signifie littéralement « cuire au four » et le deuxième « chaud, mais pas trop, ou tiède ».

Le dictionnaire donne pour les deux mots ensemble: chaud, confortable(adj) ou chauffer, réchauffer(v.).

Maintenant, qu’est-ce que cela signifie exactement quand on dit que les familles laotiennes sont des familles « ôb ounn »? Des familles chaleureuses? des familles où l’on sait se réconforter mutuellement?

Notre prof nous a expliqué que pour bien vivre ensemble les relations ne devait être ni trop « chaudes », car alors on s’énerve…ni trop froides, car c’est mortel. On retrouve donc là une des valeurs importantes d’ici: la modération dans l’expression.

On ne klaxonne pas. Si on fait tomber un objet, ou si par quelqu’autre maladresse on produit un bruit violent, il convient de s’excuser aussitôt. Et en cas de conflit, celui qui exploserait verbalement non seulement se rendrait ridicule mais offensera son adversaire, surtout si cela se produit en public. Et quelqu’un qui a perdu la face est blessé profondément.

Gardons donc nos relations à four doux, pour qu’elles soient bonnes comme une pâtisserie bien dorée.


retour des pluies!

retour des pluies!Nous sommes entre deux saisons. Et si la semaine passée a été chaude et sèche, au point de nous faire croire que les pluies étaient derrière, voici qu’elles reviennent avec une belle vigueur. Du coup, le jardin se trouve sous l’eau ce matin, et il fait yèèn, c’est à dire frais(23°C)

 

retour des pluies!

Derrière la maison, l’eau stagne. heureusement que la maison elle-même est bien construite et donc un peu surélevée.

 

 

 

 

retour des pluies!

Les escargots prolifèrent: ces gros-là, à coquille hélicoïdale ne sont pas les pires. Il y en a aussi une quantité de plus petits, ronds, qui ravagent tout… sauf les aubergines qui ont des feuilles poilues.

 

 

retour des pluies!Si certaines plantes n’aiment pas tant l’eau, d’autres s’épanouissent, comme ce plant de « khaaa », du galanga, une plante à rhizome de la famille du gingembre au bon goût résineux indispensable à la cuisine d’ici. Je n’ai pas encore pris la bêche pour extraire une racine, mais là, je pense qu’il soit y en avoir.


mak longgong, ou les apparences

mak longgong, ou les apparences

Parmi les fruits du pays, en voici dont l’apparence n’a pas grand-chose pour séduire le consommateur. Si certains sont parés de couleurs vives, ou montrent une belle peau, les mak longgong sont d’un jaune passé, avec des taches brunasses, l’air toujours sale.

Cependant les marchands continuent d’en vendre, il faut donc y goûter. A l’intérieur une chair translucide en petits quartiers dont certains contiennent parfois une graine. le goût est légèrement acidulé et sucré avec un petit parfum indescriptible de…longgong. Voilà pourquoi quand on a commencé à en manger, on y revient.

Pour ma part, je les ai (trop) longtemps évités, en ayant reçu une fois une grappe très acide, peut-être une autre variété, ou alors des pas mûrs et je les avais classés dans les « pas vraiment bons ». Mais il est permis de changer d’avis, et maintenant ils font partie de nos fruits de table.


Unique belle!

 

 

 

 

 

 

 

A notre retour au Laos, une unique belle orchidée nous accueille dans notre jardin.

Les escargots, ou une branche tombée de l’arbre en dessus ayant fait disparaître ses compagnes d’épi, elle s’épanouit largement, profitant tout comme nous des 30°C presque constants et des pluies intermittentes.

Nous retrouvons notre coin, des gens nous saluent dans la rue et certains demandent où nous étions passés!