Dans mon pays, le canton de Vaud, nous parlons français, mais parfois se glisse dans notre langue un mot dérivé du patois local d’antan, et parfois aussi nous usons d’un terme parfaitement français dans un sens « bien de chez nous ».
Par exemple l’adjectif « joli », et l’adverbe « joliment ».
Cela commence par « Oh, regarde comme ces fleurs sont jolies »! Avec l’accent, le vaudois exprime ainsi le plus sublime de la beauté.
Puis, lorsqu’un enfant a commis quelque bêtise, vous entendrez peut-être:« Petit vilain, c’est du joli! »
« Joliment » lui est utilisée comme un pondérateur, ce que nous affectionnons particulièrement.
Par exemple, en parlant de deux solutions équivalentes, on dira: « C’est joliment la même chose »
Imaginez cet homme, donnant des nouvelles d’une amie malade: » Elle ne va pas tant bien, elle souffre joliment ».