31 août: la fête du riz qui pousse

Juste avant de prendre l’avion pour passer un mois en Suisse, nous avons encore vu les préparatifs pour la fête du premier septembre. C’est une fête de mi-carême boudhiste, qui a lieu à la nouvelle lune de septembre, juste au moment où le riz nouveau commence à « être enceint », c’est à dire à montrer des épis en formation.

On fait alors des offrandes nocturnes aux ancêtres, pour qu’ils participent à la joie de la nouvelle récolte qui s’annonce. Donc beaucoup de petits bols de nourriture autour des maisons, des bougies aussi, des fleurs et des offrandes et prières dans les temples.

Quelques photos des stands où se vendent tous les articles nécessaires.

31 août: la fête du riz qui pousse31 août: la fête du riz qui pousse

 

31 août: la fête du riz qui pousse31 août: la fête du riz qui pousse


Expressions imagées

En avançant dans la découverte de la langue, nous croisons parfois des expressions idiomatiques qui nous font sourire…ou qui montrent juste le bon sens terrien du pays.

Le mot pour « être responsable » se dit « accepter l’erreur et la réussite ».

« Prendre la face de la main pour son dos » peut exprimer que l’on est très maladroit…ou alors que l’on ment.

Camoufler quelque chose que l’on ne veut pas montrer: « gaspiller de l’herbe pour couvrir la M. de chien »

Quelqu’un qui n’arrive pas à comprendre le fonctionnement de tel ou tel appareil est comme « un singe qui a trouvé une noix de coco »

Et pour terminer le dicton favori de notre prof de langue:

« Les aliments que l’on ne mange pas pourrissent, les choses anciennes que l’on ne répète pas s’oublient. »

 


Le retour du Mékong

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un tour au bord du Mékong samedi nous a montré que ce que l’on attendait depuis quelques temps arrive: les eaux montent. Pour mémoire, l’an dernier, il avait atteint la cote d’alerte aux environs du 15 juillet, en raison de fortes pluies en Birmanie notamment. Cela nous fait plaisir de le revoir en eau, avec des îles,…Quand il est tout bas, toute la partie à l’avant de la photo est à sec, et l’on ne voit l’eau que tout au fond!


Fruit du dragon

Fruit de saisonC’est un fruit à la couleur extraordinaire, surtout quand on le coupe. sa peau est d’un rose fluo bien soutenu. la variété la plus commune a une chair blanche, mais il en existe aussi qui ont l’intérieur couleur betterave rouge. C’est un fruit peu sucré, légèrement acidulé et de goût assez peu prononcé mais subtil, et on l’aime surtout car il rafraîchit bien.

Fruit de saisonOn l’appelle « fruit du dragon », à cause de son aspect particulier. La plante est un genre de cactus, originaire d’Amérique du Sud, et les fleurs sont de vraies grosses fleurs de cactus blanches. Il lui faut de la lumière pour fructifier, et de l’eau aussi, c’est donc maintenant la saison. On en trouve toute l’année mais plus chers, car certains arrivent à les faire produire en les éclairant!


Au jardin en ce moment

Au jardin en ce momentPetit tour de jardin pour voir où en sont les plantes. En voilà une qui nous réjouit. Nos mini-bananiers produisent de toutes petites banane à section presque carrée qui sont très savoureuse si je me souviens de celles de l’an passé. Nous étions rentrés de Suisse juste à temps pour les manger, cela devrait aussi aller cette fois.

Au jardin en ce momentJ’ai semé au pied du mur cette espèce de fabacée qui donne des fleurs du plus joli bleu. On peut en faire du thé, qui n’a pas très bon goût mais qui est tout bleu et paraît-il bon pour la santé. Pour le moment, j’attends un peu que mes pois se resèment pour obtenir un peu plus de fleurs.

 

Au jardin en ce moment 

Pour les boissons, je préfère utiliser du ca-tjab, une fleur d’hibiscus séchée qui permet de faire de la « nam som po dii », c’est à dire de l’eau acidulée juste comme il faut. On sucre, j’y mets un peu de citron(lime vert ici) et on boit bien frais. C’est rouge, c’est joli, c’est bon.C’est probablement semblable au karkandjii d’Afrique…


Oignons verts et philosophie

Dans le cadre de notre cours de langue, il m’est revenu à la mémoire une anecdote que nous avons vécue lors de notre premier passage dans ce pays, et je l’ai donc écrite en lao comme devoir du jour.

Lors de notre premier séjour au laos, nous avons eu l’occasion de rencontrer un paysan  qui nous a raconté l’histoire suivante.

Il avait semé et cultivé des oignons fanes, les petits oignons que l’on cueille tout jeunes et blancs pour les manger avec les feuilles. Sa récolte était belle, et il décida d’aller lui même la vendre en ville. Il partit donc avec son tok-tok* très tôt le matin alors qu’il faisait encore sombre, lui conduisant et son fils l’accompagnant.

Malheureusement, ils eurent un accident sur la route et son fils fut assez gravement blessé. Il dut donc l’emmener à l’hôpital.

Finalement, le produit de sa récolte suffit tout juste à payer les frais des soins.

Ce qui m’a marquée dans cette histoire, c’est que pendant tout le temps où il la racontait, ce monsieur n’a cessé d’en rire, comme si c’était drôle.

*tok-tok ou tèk-tèk, c’est le petit tracteur des paysans, genre la motofaucheuse de nos paysans de montagne suisses que l’on peut utiliser pour tracter une petite charrette. Ils ont parfois un phare devant, en général pas d’éclairage derrière.

Pourquoi donc ce paysan rit-il en racontant une histoire qui à nos yeux paraît assez loin d’être celle d’un succès?

Mon hypothèse était que c’était pour ne pas montrer ses sentiments négatifs à ce sujet, celle d’Etienne était qu’il ne voulait pas perdre la face, et celle du prof était qu’il riait simplement de sa propre vie.

Le prof étant du pays, il doit avoir raison, même si cela nous paraît étrange.

Mais n’y a-t-il pas un proverbe (de Salomon apocryphe!!!) qui dit:

Heureux ceux qui savent rire d’eux-mêmes car ils n’ont pas fini de s’amuser.


Phâ mai lao

Parfois, on me demande comment j’occupe mon temps ici. Bien que cela n’apparaisse pas fréquemment sur ce blog, mon hobby couture me donne bien quelques bonheurs. Les fournitures ici sont bon marché et les boutiques de mercerie bien garnies, il y a encore beaucoup de gens qui cousent artisanalement.

 D’heureux événements s’annonçant lors de notre passage en Suisse en septembre, j’ai saisi l’occasion pour franchir le seuil d’une boutique qui vend de la soie laotienne(phâ mai lao) et ai acheté quatre mètres de ce superbe tissu en laize 85cm pour me coudre un petit ensemble. L’ampleur du projet a nécessité une coupe à même le sol.

Puis après bien quelques heures, un peu de topologie concernant la doublure et bien quelques litres de sueur, la robe est terminée. Il reste à coudre la petite veste assortie: manches, parementures, doublure, encore quelques heures passionnantes en vue.


Co-locataires

Co-locatairesNon, nous n’avons pas sous-loué une chambre de notre maison! Mais nous co-habitons néanmoins avec diverses petites bestioles plus ou moins discrètes.

Les geckos en tout genre mangent les moustiques, et se promènent partout. La variété courante, les petits de 10-15 cm de long sont nombreux et on en voit de toutes les tailles, dont de minuscules bébés.

 

                                                                                             

Co-locatairesLa variété plus imposante fait surtout entendre ses vocalisations rythmées caractéristiques, genre 6-7 hoquets en suivant, mais se montre peu. Nous savions qu’il devait y en avoir un de belle taille, car il a un son impressionnant. Je l’ai surpris hier soir dans la montée d’escalier, et dans ces cas-là, il se fige. Donc photo! Il doit bien mesurer 30 cm de la tête à la queue.           clic sur la photo pour voir en grand


Jardin d’été

La saison des pluies étant là, plus besoin d’arroser. Tout ce qui aime l’eau pousse très vite, et certaines plantes sont très rapidement à 1m de hauteur.

Le gazon, un chiendent asiatique rampant doit être coupé toutes les semaines.

Dans mon potager, au premier plan

de la moutarde lao. Puis des mini aubergines blanches que les gens d’ici croquent avec la salade. Derrière celles-ci, mon échec de la saison: des magnifiques plantes de tagètes qui dépassent le m de hauteur mais s’avèrent parfaitement stériles. Bien fait pour ma manie de voler des graines n’importe où.

 

Dans le genre graines chipées, les zinnias indigènes à fleurs rose-pourpre se comportent beaucoup mieux. De plus, ils attirent parfois de fort beaux papillons. Et en dernier, une courge spontanée issue de notre compost. Là le risque est d’obtenir des cucurbitacées bizarres, ces choses là s’hybridant facilement.


On nous a coupé la TV!

Un beau matin, alors que nous nous apprêtons à regarder le TJ suisse(06h30) comme nous le faisons souvent en préparant le petit déjeuner, bò dai, la TV ne fonctionne pas. Etienne fait le tour de l’installation à l’intérieur, vérifie prises et interrupteurs, l’appareil a l’air fonctionnel mais rien. Panne du réseau câblé? Une vérification à l’extérieur s’impose, avec tous les fils qui courent dehors, fixés de manière plus ou moins artistique, on ne sait jamais. Et là surprise, notre câble pend dans le vide, celui du voisin est bien raccordé, mais plus de raccord pour le nôtre.

Comme souvent ici, la solution c’est débrouille-toi!

On trouve donc dans un de ces magasins qui vend tout un raccord avec une entrée et deux sorties, et c’est Etienne qui va suer à l’heure des moustiques pour l’installer. Il suera d’autant plus qu’il semble que ce n’est pas tout à fait le modèle adapté au niveau taille des câbles qui doivent y entrer, mais au bout du compte « victoire », nous entendrons de nouveau Darius R. le matin.

On nous a coupé la TV!On nous a coupé la TV!

 

 

 

 

 

 

 

Le problème est apparu juste au moment où l’Eurofoot commençait. Est-ce qu’un voisin est allé bidouiller le câble pour s’assurer une bonne réception et a négligé de nous raccorder? Ou est-ce que quelqu’un a piqué la pièce pour l’installer ailleurs? En tout cas l’Eurofoot ne laisse pas les gens d’ici indifférents, et certains  regardent les matches même à deux heures du matin.