Archives : 27/05/2014

Manger le sable du Mékong

Quelques images que l’on voit beaucoup le long du Mékong, partout et dans les grandes largeurs. L’exploitation du sable, et la création de digues. Difficile de dire à quel point cela est réfléchi et planifié, et à quel point c’est juste lucratif. Des questions pour ingénieurs et têtes pensantes, à l’heure ou par chez nous, on « re-naturalise »certaines rivières, ici la tendance semble être contraire.

Manger le sable du Mékong

Manger le sable du Mékong

Manger le sable du Mékong

Manger le sable du Mékong

Cette dernière image est un peu plus loin, mais même genre d’entreprise.

 


Amaryllis

En Suisse, et dans d’autres pays européens j’imagine, on aime bien acheter en automne ou en début d’hiver un bel oignon d’amaryllis, et regarder pousser cettre grosse fleur à l’intérieur, alors qu’il gèle dehors. Ici, c’est au bord des routes que l’on en voit, et c’est aussi toujours un émerveillement.

Amaryllis

Ceci est la variété que l’on voit le plus souvent, mais il y en a aussi des tout rouges.


Fleurs encore

Fleurs encore

Aujourd’hui, ballade dans le bouddha parc, avec nos collègues d’ici. C’est un endroit plein de statues, dont un immense bouddha couché, mais aussi toute une mythologie indienne.

Nous l’avions visité il y a quelques années, mais il a été embelli depuis, et c’est devenu un parc très fleuri.

Fleurs encore

Fleurs encore

 

Fleurs encoreFleurs encore

 

 

 

 

 

 

 

C’était très plaisant de redécouvrir cet endroit bien mis en valeur.

 


Fleurs

Au Laos, on trouve toujours des fleurs, soit par terre, soit en l’air.Les plantes et arbres ont des saisons, pour la plupart. et comme chez nous, certains arbres se mettent à fleurir alors que les jours rallongent et que les températures augmentent.

FleursFleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

FleursFleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

A part les bougainvillées et l’orchidée, j’ignore le nom des  autres.

 

 

 

 

 


Paksé, digue sur le Mékong

Paksé, digue sur le Mékong

Suite à de grosses inondations en 2018(?), de gros travaux d’endiguement de la rivière Sé-Dong et du Mékong ont été réalisés. Le gros oeuvre est maintenant terminé, et on peut se promener sur la digue, en haut, ou au niveau intermédiaire comme ici.

Paksé, digue sur le Mékong

 

Nous voici à l’embouchure, la rivière est plus boueuse que le fleuve.

 

Paksé, digue sur le Mékong

Nous poursuivons notre marche au niveau intermédiaire, il fait une température idéale, et un vent frais souffle. C’est la particularité cette fois, il fait frais, voir même froid le soir et la nuit, tout à fait inédit pour Paksé.

Paksé, digue sur le Mékong

 

Un petit kapokier a poussé tout seul, sinon pas beaucoup de végétation à part des graminées sèches.

 

Paksé, digue sur le Mékong

 

Retour sur la digue, une route est encore en construction. Et la zone entre la future route et la digue n’est pas encore aménagée. C’est juste du sable rouge, et le vent le soulève. Il y aurait besoin d’arbres dans ce coin, pour que cela devienne agréable. On voit bien sur cette image combien le lit du fleuve a été rétréci. Avant, la zone berges commençait approximativement au niveau du trax. C’était plein de végétation et d’arbres, et des petites cabanes perchées sur des piliers de bois servaient de restaurants tout le long.


De Salavane à Paksé en bus

Nous quittons Salavane en bus pour rejoindre quelqu’un de Sékong qui va nous y emmener. Un voyage en bus est toujours une aventure, bien que les routes aient été améliorées ces dernières années.

De Salavane à Paksé en bus

Voici donc le bus qui va nous emmener sur Paksé. Il n’est pas de première nouveauté, mais on verra à l’usage. il n’est pas plein au départ, et étonnamment, pas surchargé de marchandises diverses. Il faut dire que nous allons de la petite ville à la grande et non le contraire. a peine sortis de la gare de bus, nous nous arrêtons pour prendre quelques passagers, puis encore quelques autres un peu plus loin. Il faut ensuite faire le plein du véhicule. Puis le plein du chauffeur, qui soudain s’arrête devant une maison à gauche de la route, y entre et y mange un peu de riz.

De Salavane à Paksé en bus

Arrêt à la maison du chauffeur, le panneau devant me laisse penser qu’en fait l’entreprise de transports est la sienne.

Après tout ces minis arrêts en ville, nous partons pour de vrai, et la route commence à monter. Le moteur ronronne mais tient le coup, et nous arrivons même à dépasser quelques camions de cassave qui traînent en fumassant dans les montées.

La culture de cassava, manioc, est la grande tendance de ces dernières années. Elle pose quelques problèmes, étant une culture gourmande en nutriments, si l’on ne soigne pas l’assolement, elle laisse des terres peu productives derrière elle.

Notre bus fait un détour par Thatèng, la route la plus directe étant coupée par un camion qui s’est renversé sur un pont. Arrêt derrière le marché de Thatèng, ou des dames montent à bord pour nous vendre à manger. Nous achetons une mangue verte à manger avec le traditionnel mélange piment-sel sucre, quel délice!

De Salavane à Paksé en bus

Nous arrivons à Paksong, en haut du plateau des Boloven.On voit du café qui sèche devant les maisons, et de jolies fleurs partout. On dit qu’il pleut au moins une fois par jour à Paksong.

 

De Salavane à Paksé en bus

 

 Vous remarquerez que le chauffeur a disposé tout plein d’offrandes sur le tableau de bord pour nous garantir un bon trajet.

Voyage sans histoires donc, partis vers 10h de Salavane,nous arrivons à Paksé vers 13h 30, ce qui est bien.


Salavane

Salavane, ou Saravane, une province à peine plus au Nord, et son chef lieu du même nom. C’est une région très rurale, et montagneuse quand on quitte les bords de la rivière Sédong.Les rochers sont noirs et le territoire est réputé volcanique. la ville de Salavane a été presque entièrement détruite pendant la guerre, et reconstruite « moderne », c’est à dire de larges avenues, et plus beaucoup de bâtiments anciens. La région n’est pas(encore) touristique, à part de temps à autres un motard égaré. Autrement pas mal d’ONG y sont actives, y compris ceux qui essayent de débarrasser le pays des « bombinettes », mini bombes lâchées dans une plus grosse bombe. Grosses comme une balle de tennis, elles sont encore capables d’exploser actuellement et de blesser gravement ceux qui y toucheraient.

Salavane

Véhicule du SFE prêt à partir pour quelques jours d’intervention en équipe dans les villages. Les équipes sont composées d’intervenants laotiens qui vont faire de  la sensibilisation aux problèmes d’eau et d’hygiène, mais aussi réunir jeunes et ados pour un programme de prévention dans les domaines où ceux-ci sont vulnérables. Ils interviennent par des animations en soirée, et dorment sur place, ce qui donne de bons contacts avec la population.

 

Salavane

Vue d’une fenêtre du bureau: montagnes tout autour, environ 1000m au max.


Attapeu, ville à la campagne

Attapeu, chef lieu de la province du même nom est sans conteste une ville, avec ses bâtiments officiels, ses monuments, ses banques et ses commerces divers. Cependant, il n’y a pas besoin de s’écarter beaucoup de la rue principale pour se retrouver dans un contexte très rural. Chèvres, vaches, buffles,coqs et poules, canards, tout un petit cheptel broute l’herbe au bord de la route, ou se promène au milieu de celle-ci.

Attapeu, ville à la campagneAttapeu, ville à la campagne

 

 

 

 

 

 

 

 

Ici, petit travail du samedi matin, on abat un gros vieux manguier. Les plus grosses branches ont déjà été coupées, l’arbre a déjà une belle encoche et un coin métallique pour le faire tomber du bon côté. Maintenant, on assure en tirant à la corde, il faut encore quelques bon coups de tronçonneuse, l’arbre est noueux, mais finalement le voilà par terre. Le tronc est aussitôt débité, cela fera une réserve de bois de feu.

 

Attapeu, ville à la campagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout cela sous le regard placide d’un énorme buffle. Celui-ci est attaché, heureusement, car il est vraiment imposant.


Paksé, Terracare

Après la visite de TerraClear hier, il faut encore que je vous présente le projet conjoint du SFE avec cette entreprise. Pour commencer, voici comment se présente un filtre opérationnel, ici dans une maison d’expat, et donc placé sur une « machine » à faire de l’eau fraîche.

Paksé, Terracare

Le filtre, c’est donc la boîte bleue, que l’on remplit d’eau par en-dessus et dont elle ressort par le petit robinet de côté, filtrée et bonne à boire.

D’abord les représentants de Terracare passent dans les villages en expliquant à quoi peu servir un filtre à eau, et les avantages d’avoir une eau de boisson propre à disposition. Ensuite, ils vendent les filtres aux villageois, subventionnant ceux qui ne pourraient pas payer le prix plein. Une des  conditions pour obtenir un filtre est de fabriquer soi-même un support pour le poser, pas de filtre avec le robinet tout près d’un sol malpropre. Puis avec le filtre vient une formation, à raison d’une visite par mois durant 6 mois, visite au cours de laquelle les représentants vont voir le filtre en place, et donnent les conseils nécessaires pour son entretien.Dans ces visites est aussi donnée une formation au niveau du village concernant l’hygiène, le lavage des mains, les conditions de défécation. Et au besoin, on donne un modèle pour construire des toilettes simples dans un endroit opportun.Ce sont des toilettes posées sur une grande fosse. quand le trou est plein, on remet de la terre par dessus, on plante un arbre à cet endroit et on recreuse une fosse un peu plus loin.

Entretenus correctement, nettoyage de l’intérieur avec une petite brosse pour enlever les dépôts une fois par mois, ces filtres durent au moins 5 ans.

L’entreprise TerraClear vend aussi des filtres à des gens qui ont tout à fait les moyens de s’en acheter un, des expatriés ou des laotiens. Cela délivre les ménages de la corvée d’eau potable que l’on achète autrement en bouteilles, ou bouteilles de 20l, et limite les déchets de plastique.

Paksé, Terracare

Après le coucher du soleil, à l’embouchure de la Sé.

 

 

 


Paksé, TerraClear

Paksé, TerraClearPaksé, TerraClear

 

 

 

 

 

 

Deux tas de terre glaise qui sèchent au soleil, et de la balle de riz, moulue, puis tamisée à un calibre précis…Mais qu’est-ce qu’on fabrique ici?

Paksé, TerraClearPaksé, TerraClear

 

 

 

 

 

 

 

D’abord on mélange les deux terres finement moulues  dans des proportions précises, puis on leur ajoute aussi une quantité bien déterminée de balle de riz moulue. On ajoute de l’eau bien mesurée à tout ça, puis les pâtons soigneusement pesés vont à la presse. Il en sort un gros pot encore tout mou, qui va ensuite passer dans des mains expertes pour des finitions propres. Ce sera le filtre à eau proprement dit.

Paksé, TerraClearPaksé, TerraClear

 

 

 

 

 

 

 

L’étape suivante et un séchage à l’air, qui prend deux semaines en saison sèche, mais bien plus en saison humide. Puis enfournage et cuisson, là aussi le processus est bien précis, avec une montée en température pas trop rapide, sur 12-15 h, puis refroidissement four fermé pendant au m0ins 48h. C’est pendant la cuisson que la balle de riz va faire son travail, c’est à dire calciner et créer des minuscules petits trous, juste de la bonne taille pour que l’eau passe à la bonne vitesse. La dernière étape pour ces pots sera la pose d’un film argentique qui lui donnera ses propriétés bactéricides.

Fin de la visite, et repas lao végétarien somptueux avec toute l’équipe.

Paksé, TerraClear