Ici, beaucoup de fruits sont présents toute l’année, comme les bananes, les citrons, les papayes, les pastèques et autres melons et pleins de fruits importés qui viennent d’ailleurs(raisins, pommes,…).

Mais certains sont saisonniers, comme ceux de la photo ci-dessus. L’un vient d’ailleurs(Corée), c’est le kaki version à chair sucrée et croquante.

L’autre est cette étrange « pomme de pin » et celui-ci pousse ici. C’est une « pomme cannelle », « mak kiap ». La peau épaisse mais souple s’enlève facilement avec les doigts et l’intérieur est constitué d’alvéoles de chair blanche délicatement parfumée qui contiennent chacune une graine oblongue noire et luisante. On s’est régalés.

Non, pas de panique, la ville n’est pas inondée! Nous n’avons eu qu’une pluie normale pour la saison, une ou deux heures en suivant en ce début d’après-midi. Et j’en profite pour faire une photo du jardin où les plantes sont les pieds dans l’eau. En cette saison le jardinage est un défi, car la plupart des légumes et salades n’aiment pas ça.

Les laotiens mangent un nombre incroyable de végétaux divers, surtout en saison des pluies où tout pousse si rapidement.

Nous avons ainsi goûté aux fougères lors de notre récent passage dans le Sud.

Et ce matin en faisant mon marché, j’en aperçois quelques jolies bottes chez une marchande. Comme j’aime toujours étendre la palette de mes connaissances alimentaires, j’en achète. La dame était un peu surprise, les falangs n’achetant sûrement pas ça, mais elle m’a dit le nom en laotien et dit que c’était très « sèèp »

Je les ai fait cuire quelques minutes au panier à vapeur laotien, qui est parfait pour tous les légumes vapeur. On met juste un couvercle dessus et cela va très vite.

Le goût est doux, avec une pointe d’amertume, et comme pour les asperges, les pointes les sont meilleures.

Ici, le nom officiel des asperges est « pousses de bambous falangs », je serais tentée de nommer les fougères « asperges laotiennes ».

Pa Nii, c’était notre précédente mè-baane, la jeune fille qui vient faire quelques heures de travaux ménagers chez nous chaque semaine.

Pa-Nii avait aussi entretenu la maison alors que nous passions un mois en Suisse au début de l’été et ainsi nous avions eu le plaisir de retrouver notre logis bien propre. Ce qui n’aurait pas été le cas si nous l’avions juste laissé fermé

Car ici, les geckos s’en donnent à coeur joie, laissant leur crottes partout, et la poussière rouge a tôt fait d’envahir toutes les surfaces.

Pa-Nii n’a pas seulement entretenu l’intérieur de la maison, mais aussi le jardin. Elle y a planté des fleurs qui ont supporté la saison des pluies et commencent à s’épanouir maintenant qu’elle nous a quittés. Un joli souvenir d’elle!

Vientiane subit actuellement un boum de la construction. on dirait que quiconque a un peu d’argent s’y lance, et que ce n’est pas très réglementé, en tout cas pas comme dans notre vieille Suisse. Il y a les folies commerciales, les grands immeubles et autres tours, mais aussi les maisons privées, souvent destinées à être louées. L’exemplaire de la photo est remarquable par le choix des couleurs. Le garage à voitures devant est une particularité. Souvent le rez de chaussée sert de salon aux habitants et il n’est pas rare d’y voir trôner, à côté des belles chaises en bois massif, les motos, ou même l’automobile!

Voilà, nous avons eu l’occasion de repasser dans ce village quelques jours plus tard et nous avons photographié l’avancement des travaux. Ce jour-là, ils coulaient le béton dans les coffrages pour les piliers du 2e étage. Tout à la pelle et au seau, mais une belle chorégraphie d’équipe, avec deux postes de brassage de ciment et bien quelques porteurs/passeurs de seaux.

Pour nous qui y sommes habitués, cela paraît normal d’avoir l’eau à la maison, mais pour ces gens qui jusque là avaient trois pompes manuelles au village pour tous, plus un ancien système qui n’a jamais bien fonctionné, forage pas assez profond semble-t-il donc jamais assez d’eau, et pas toutes les maisons raccordées, cela va faire du changement. En tout cas ils travaillent vite et plutôt bien d’après nos gens.

Pour que vous ayez une idée plus précise de ce qu’implique la construction d’un château d’eau dans un village d’ici, voici quelques images. Vous remarquerez les échafaudages en bambou et le nombre d’ouvriers sur le chantier. Et la c’est la partie montage, donc la plus spectaculaire.

Un peu en retrait, à l’abri d’un couvert, les hommes plus âgés et moins aptes à l’escalade préparaient les coffrages et la ferraille pour les piliers en béton. Tout à la main, pas d’outils motorisés, juste pinces, scies, marteaux,…

Ils étaient accroupis au sol, une position dans laquelle les laotiens font beaucoup de choses, y compris la cuisine d’ailleurs.

Vous voyez ici le réservoir qui sera hissé en haut de la tour d’eau. Il y aura ensuite à installer le réseau de tuyaux bleus(plastique) qui amènera l’eau à chaque foyer. Lors de ce genre de travaux communautaires, une liste de présence est tenue à jour, pour savoir qui a participé et quand. Je ne sais pas comment ils s’arrangent pour que les charges soient équitablement réparties, mais l’organisation communautaire est un point fort des gens d’ici.

Nous voici dans le Sud, et pendant que certains sont en séance, j’ai eu l’occasion de visiter un village dans lequel nous avons un projet concernant le système d’amenée d’eau. La photo ci-contre montre le premier système installé il y a 15 ans: 3 forages et des pompes manuelles.

Ensuite une ONG a construit un château d’eau, mais la taille de celui-ci s’avère insuffisante pour alimenter tous les ménages. Ce que nous avons vu ce matin, c’était les travaux concernant le nouveau château d’eau, qui devrait permettre d’amener l’eau à domicile chez tout le monde.

Les gens de ce village  cultivent peu de riz, ils ont surtout des vergers: café et arbres fruitiers, et commencent à essayer de diversifier un peu en faisant de petits élevages de poissons-chats ou de grenouilles, pour la consommation interne à la communauté je pense.

Le village n’a que des maisons en bambou tressé ou en bois assez sommaire, mais c’est un village propre et les gens avaient l’air bien zélés pour travailler ensemble à la construction de leur nouvelle installation. C’est aussi une condition de l’ONG: on les aide pour le matériel et la technique, mais ils contribuent travaillant à la réalisation.

Dans mon jardin aujourd’hui beaucoup de vert, bien de l’ombre d’arbre fort appréciée par les 35°C de cette après-midi de beau temps. Et une orchidée qui a décidé de fleurir grâce aux bonnes pluies de saison. Le potager n’est pas au mieux de sa forme, peu de plantes apprécient de se retrouver régulièrement avec 10 cm d’eau aux pieds et de recevoir une douche à gros jets tout aussi régulièrement. Les cosmos jaunes sont couchés, mais réussissent néanmoins à produire quelques fleurs.

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