Noël insolite

Noël insoliteSurprise au coin de la rue l’autre jour à VangVieng. Une crèche manifestement bricolée avec des sacs poubelle bourrés de je ne sais quoi, et des personnages que l’on aurait dit sortis du grenier d’une église catholique rurale française. A part celle de l’église catholique de Vientiane, je n’ai jamais vu de crèche de Noël au Laos.

Noël insoliteElle était là, au bord de la route, pas loin d’ un resto vietnamien. Nous ne sommes pas entrés pour demander qui l’avait faite. Cela nous a réjoui le coeur, car ce que l’on voit de Noël ici, c’est plutôt le père Noël, surtout sous forme de déguisements à acheter, toutes tailles depuis 2 ans.

 

Noël insolite

 

Nous l’avons d’ailleurs  aperçu qui descendait la rivière Nam Song en tubing!

 

 

 

Noël insolite

Et voici la crèche de nuit!

 


Les oranges de VangVieng

Les oranges de VangVieng

Récemment, nous avons eu l’occasion de nous rendre dans la région de VangVieng, puis à Kasi, un peu plus au Nord. C’est une région qui est très jolie, vallonnée et arrosée par de nombreux ruisseaux. Ce n’est pas encore la montagne, mais ce sont quand même les contreforts. Les nuits y sont fraîches et le climat est favorable à la culture des orangers. La variété d’ici ressemble plutôt à une grosse mandarine, assez douce, parfumée et pleine de pépins. La peau est fine et le fruit bien juteux. On les appelle les oranges de VangVieng, mais au fait il y en a peut-être plus à Kasi. L’arrivée ua verger se mérite, il faut descendre dans le vallon d’un ruisseau et remonter de l’autre côté pour découvrir le jardin d’oranges.

De retour à Vientiane, nous faisons quelques pots de marmelade pour emprisonner le souvenir et le parfum et garnir nos tartines matinales.

Les oranges de VangVieng


Elagage et abattage

Elagage et abattage

La saison des pluies ayant bien profité à nos arbres, et le jardin ressemblant de plus en plus à une clairière dans la forêt, nous avons demandé à notre propriétaire d’élaguer un peu. il faut dire aussi que ces arbres tendaient leur branches vers tous les toits du voisinage, y compris le nôtre. Cette année-ci, Madame a pris la décision d’abattre les grands flamboyants qui  s’épanouissaient derrière l’abri à véhicules, de très grands arbres plantés à 50 cm de la maison d’à côté.

On fait donc venir deux jeunes gars armés de machettes et d’une corde qui vont grimper sur les arbres à pieds nus et couper branche par branche. La corde ne sert pas à assurer le gars qui grimpe, mais à faire tomber la branche chez nous et non chez le voisin. les conditions de sécurité font frémir la petite suissesse que je suis encore. Je vous mets quelques photos du chantier.

Elagage et abattageElagage et abattage

 

 

 

 

 

 

 

      Au début, beaucoup de verdure, puis peu à peu cela s’éclaircit.

Elagage et abattage

 


Dans ma cuisine au Laos

Aujourd’hui, j’ai bien apprécié ma très vaste cuisine, et j’ai fait comme les gens d’ici: cuisiné au sol. Quoi de mieux que cette magnifique surface plane pour étaler les fournées de biscuits de Noël, les crus en attente, et les cuits refroidissant sur leur grille.

J’ai ensuite passé un échantillon de ma production à mon équipe de testeurs, avant de les offrir demain au Noël du SFE.

Mon équipe de testeurs? Mon cher et tendre et notre enseignant de langue lao qui ont bien travaillé sur l’assiette fournie.

Dans ma cuisine au LaosDans ma cuisine au Laos


A Salavane

A SalavaneSalavane est la capitale de la province du même nom, province du Sud du Laos qui traverse le pays d’Est en Ouest juste au Nord des provinces de Sékong Attapeu et Champassak. C’est l’une des provinces les plus pauvres du Laos et c’est là que le SFE vient de commencer son nouveau projet. Cette jolie maison verte est celle de nos amis. Ne vous y trompez pas,

A Salavaneelle est coquette à l’extérieur mais plutôt rustique à l’intérieur. Elle est entourée d’un grand jardin avec quelques arbres et plantes intéressantes.

La maison suivante est celle des bureaux de l’organisation à Salavane. Beaux espaces intérieurs et extérieurs, mais il a déjà fallu beaucoup nettoyer autour et dedans.

A SalavaneC’est une expérience nouvelle pour notre équipe actuelle, pas seulement ceux qui sont sur place, et jusqu’à ce que tout soit fonctionnel et agréable, que de travail!

La ville de Salavane est une petite capitale provinciale, on y trouve certaines choses mais pas tout, et comme toujours ici, ce n’est pas toujours facile de savoir où trouver quoi.

A SalavaneNos autres collaborateurs ont aussi une maison à équiper, plutôt grande et sur plusieurs niveaux, mais je n’ai pas de bonne photo à vous montrer. Le genre de détails pas si simples pour un nouvel arrivant: y a-t-il un ramassage d’ordures ou pas? Si oui quand et comment, et si non, que fait-on de ses déchets?


Vientiane- Saravane en bus

Aventure en busNous sommes descendus dans le Sud, cette fois-ci direction Saravane. Nous prenons donc le bus couchette à 20h30 à Vientiane et espérons arriver le matin à Saravane. Voyage  normal, sauf qu’au moment de bifurquer pour Saravane, le bus décide de faire un crochet par Paksé, pour essayer de glaner quelques passagers supplémentaires

Aventure en busRien de bien grave, cela prendra un peu plus de temps, mais le bus roule correctement. Jusqu’au moment où, à 11km de notre destination nous arrivons à un pont en réparation. Le pont est presque terminé, les voitures passent dessus.

Aventure en busMais les bus et poids lourds doivent encore emprunter le gué à côté, pas d’eau mais terre, poussière et sable. Et là, c’est l’incident. Le chemin est si irrégulier que le long bus touche du ventre et ne peut plus ni avant ni arrière. Il se retrouve planté avec une gîte qui ne rassure guère les passagers. Cependant les secours arrivent.

Aventure en busUn bus rouge puis un camion qui va tirer notre bus par l’arrière. Nous retenons notre souffle alors qu’il roule sur le pont interdit, mais ça passe. Comme notre bus est quand même un peu endommagé, nous transbordons dans le bus rouge et partons pour la dernière dizaine de km.

 

Une bonne heure de panne, ça va encore…Arrivée à 10h du matin.


Funérailles

FunéraillesCette semaine nous avons assisté à des funérailles, le père d’une de nos collaboratrices étant décédé. Quand quelqu’un décède, le domicile mortuaire s’appelle « la bonne maison », parce que la mort c’est la fin du péché et de la souffrance. la famille du défunt accueille tous les parents et amis venus témoigner leur sympathie, offrant à chacun à boire

Funérailleset à manger. Là où nous sommes allés, ils avaient tout mis sur pied en 24h, et tout cuisiné eux-mêmes. Des choses excellentes à la mode du pays, pas seulement de l’acheté tout fait. Et ils vont recevoir du monde ainsi encore quelques jours…Tout le monde participe, et les jeunes ados ont aussi leur place par exemple pour distribuer en continu des

Funéraillesboissons aux convives.

Lors d’un décès, la tradition veut que les hommes de la famille se fassent moines pour le temps du deuil. Ils se rasent la tête et revêtent l’habit orange des bonzes lors d’une cérémonie au pied du cercueil.

Lorsqu’on se rend à une « bonne maison », on apporte une enveloppe avec une offrande monétaire, pour aider la famille qui a des frais ces jours-là.

Le cercueil repose sous un empilement de caissons en bois peints en blanc et décorés dorés qui forment une pyramide.

FunéraillesQuand on a bien mangé et que les moines du temple sont venus faire les prières à domicile, on charge le cercueil et sa déco, les couronnes de fleurs,…sur une camionnette et l’on se déplace en cortège jusqu’à l’endroit de la crémation, un peu à l’écart du village, les bonzes marchant devant. Tout le monde ouvre son parapluie pour se protéger du soleil, car ici vers 14h30, il cogne dur. Arrivés sur place, le cercueil et sa déco sont mis en place, puis il y a à nouveau des prières, puis un arrosage du cercueil au jus de noix de coco pour « laver la face », c’est un rituel de purification.

 

Ensuite vient un discours où l’on raconte la vie du défunt. Puis l’équivalent de nos « honneurs »: chacun reçoit un bâton d’encens, une bougie et une fleur en papier et va déposer ce petit bouquet contre le cercueil. On défile ensuite devant la famille et on attend la mise à feu. Une fois que tout le monde a défilé, on arrose le cercueil et sa déco de bidons d’essence. Puis le feu est bouté, ici au moyen d’un ingénieux dispositif composé d’un fil de fer tendu qui sur lequel glisse une fusée(genre les petites fusées de notre fête nationale). Le feu prend très vite, là il y avait encore un quelques feux d’artifice au sommet de l’édifice pour rendre la chose jolie. les gens rentrent alors au village, certains vont à nouveau manger avec la famille,…

Les laotiens « loum », ceux des plaines, l’ethnie majoritaire montrent très peu leurs émotions en public. Ici, je n’ai vu personne pleurer…et la tradition veut que certains des participants à une « bonne maison » jouent aux cartes, à l’argent, pour porter chance au défunt dans sa nouvelle vie(?), pour ne pas être triste(?), pour qu’il parte en paix(?).


Khèm Kong(Berges du Mékong)

Khèm Kong(Berges du Mékong)Par une matinée de congé, nous avons enfourché nos fidèles montures à deux roues et roulé le long du fleuve, direction Nord. On voit de temps en temps une pirogue, mais là c’est une machine à extraire le sable qui a attiré l’oeil du photographe.

 

 

Khèm Kong(Berges du Mékong)Et ici, c’est un restaurant sur l’eau, qui a l’air un peu nouveau. Dommage qu’il ne soit pas un peu plus près de chez nous…mais en fait nous avons assez de restaurants dans notre environnement, et pas encore tout essayé.

 

 

Khèm Kong(Berges du Mékong)Tout à coup, un troupeau de chèvres au milieu du chemin. Nous sommes en périphérie de ville, si nous nous écartons du fleuve nous trouvons une grande route qui n’a rien de poétique. Mais il y a toujours un peu de place pour quelques chèvres dans ce pays. Celles-ci mangent de l’herbe de berges et attrapent les branches basses des arbres.

Khèm Kong(Berges du Mékong)Sur le chemin de retour, nous constatons que l’eau se retire peu à peu de l’île Don Chan, et que les gens commencent les potagers. Dans quelques temps, l’île sera reliée à la berge, et le fleuve ne sera plus qu’un petit cours d’eau au loin.


Urbanisme

UrbanismeCe dimanche après-midi, nous avons pris nos vélos pour nous rendre dans une zone où nous n’allons d’habitude pas. C’est en périphérie de ville, à un peu plus de 2 km d’ici, et nos premières explorations dans le secteur nous l’avaient fait classer comme chantier pharaonique à destinée incertaine, pas intéressant.

 

UrbanismeMais voilà, les chantiers même pharaoniques sont destinés à progresser, et nous avons découvert celle « ville nouvelle » déjà bien avancée. Cela se trouve donc sur d’anciens marécages qui ont été drainés, et les environs recèlent un réseau de canaux et un lac aménagé avec un chemin autour.

 

UrbanismeCe qui a motivé notre sortie, c’est que dans un coin, derrière un centre commercial encore inachevé se tenait un « festival de gospel » destiné entre autres à lever des fonds en faveur de villages défavorisés. Trois soirs de concert, et depuis mon lit on se serait cru au temps de Paléo, au point que sur certains chants connus, je comprenais les paroles!

UrbanismePour que le lieu devienne la promenade de rêve des habitants d’ici, il manque encore quelques aménagements, entre autres des arbres, mais ce plan d’eau est joli, et il semble qu’il y ait déjà eu une course de bateaux dessus(grandes pirogues avec de nombreux rameurs).

Nous y retournerons, aussi pour voir jusqu’où on peut aller à vélo .


Comme le printemps en automne…

Comme le printemps en automne...Que font nos vélos sur le gazon, chargés de sacs blancs? Ils reviennent d’être allés acheter du « foun », c’est à dire du terreau pour enrichir le sol du jardin qui a bien été tassé et lessivé par la saison des pluies. Il semble que nous en sortions, le temps s’est mis au sec et du coup l’envie de jardiner revient.

 

Comme le printemps en automne...Un peu d’anticipation m’ayant fait semer des aubergines en pot il y a quelques semaines, pot soigneusement tenu à l’abri de la pluie et arrosé juste en fonction des besoins, je dispose donc de jolis plants à repiquer. On verra si c’est trop tôt, car s’il nous vient encore un déluge, ils ne survivront peut être pas.

 

Comme le printemps en automne...C’est comme les premières plantations en Suisse, on craint toujours un retour de gel, mais il vient un moment où il faut prendre le risque.

Une orchidée(en pot) fleurit en ce moment contre le mur. elle est délicatement striée et c’est un plaisir de l’admirer.