L’une des grandes valeurs du pays, qui vient peut-être juste après les questions d’honneur, de respect et de rang sur lesquelles j’écrirai peut-être quelque chose une fois, c’est le » quam samakii ». Nous traduisons cette notion par solidarité, mais c’est aussi la communion, l’interdépendance, la vie communautaire harmonieuse,…
Son implantation dans la société d’ici date de bien avant l’arrivée de la doctrine marxiste qui y a certainement trouvé un terreau fertile. C’est plutôt le fondement d’un mode de vie rural précaire, où l’on s’entraide pour la survie.
Quelques expressions de la langue l’expriment de manière assez imagées. Par exemples le très fréquent « can lè can », que l’on traduit en français par « les uns les autres ». Il y a s’aimer can lè can, , se supporter can lè can, s’entraider can lè can. Pour ce dernier, de nombreux verbes donnent dans cette idée.
il y a aussi des expressions idiomatiques pour exprimer ceci:
« La viande s’en va, le poisson arrive » exprime l’échange de marchandises ou de services.
« L’eau porte le bateau, la forêt supporte le tigre » exprime que l’on a besoin d’autre chose que soi-même pour survivre.
Cette notion de « samakii » est aussi idéalisée, on la ressort dans tous les beaux discours…et une des pires choses que l’on puisse faire est de le briser.