Bien que nous ne soyons pas encore en école de langue, cela étant prévu dès le 5 janvier, nous nous faisons l’oreille dans les diverses situations de la vie courante.

En lao, un mot revient souvent: »bopèniang ». C’est le mot que l’on utilise pour dire « de rien » quand on vous dit merci. Mais pas seulement! Cela veut aussi dire « c’est pas grave », « ne nous prenons pas la tête », « restons cool »,…il semble que ce seul mot recèle tout un art de vivre et de penser.

C’est peut-être aussi le mot qui va nous agacer, nous les petits suisses qui aimons l’efficacité…

Pour le moment nous essayons de vivre sans voiture, nous verrons d’ici quelques temps si c’est vraiment possible. la circulation sur les artères principales de la ville est intense, bouchonnée et chaotique aux heures de pointe.

Nous avons donc acquis deux vélos qui nous seront bien utiles pour les petits trajets, entre autres pour aller au bureau de l’ONG qui se trouve à un bon km.Tout à l’heure, nous allons faire un petit tour découverte du quartier pour voir encore quelles sont ses ressources: commerces, restaurants, boutiques d’informatique,…

Hier nous avons essayé le tuk-tuk, petit véhicule servant au transport de personnes…et de matériel. Nous sommes allés au centre ville faire des achats: literie et articles de ménage et sommes revenus avec biens des sacs pleins. On embarque les gens+ le matos et on se fait ramener tout près de chez soi, c’est très pratique. Et le trajet pour deux est moins cher que les bus en ville chez nous. Bon, il faut supporter l’odeur de moto et les secousses de l’engin, mais c’est sympa, on voyage à l’air mais néanmoins couvert. Je mettrai une photo une de ces jours.

Voilà, nous y sommes et la bonne nouvelle, c’est qu’une maison nous attendait à notre arrivée. Bien située, près d’un sympathique marché où on trouve tout ce qui est nécessaire au quotidien: magnifiques fruits et légumes. Dans la même rue que le marché, plusieurs petits commerces utiles: quincaillerie, électroménager, téléphonie.

Nous avons déjà profité de la cuisine de rue, notre maison n’étant que partiellement équipée. Notre premier repas ici se composait d’un bon poisson grillé à la citronnelle, et de krao niao, le riz courant ici. On le dit « gluant » car il se colle et se mange en boulettes à la main, mais il ne donne pas de sensation gluante en bouche. Il est très bon, avec un goût de reviens-y. Il se cuit à la vapeur dans un panier posé sur une marmite spéciale. je n’ai pas encore acquis le matériel pour, mais je pense bien essayer.

Beaucoup d’activité ces jours, beaucoup d’achats à faire pour équiper notre logis. la température monte à 30°C la journée et le matin nous paraît frais à environ 25°C. C’est la saison sèche, jusqu’en avril, il ne pleut donc pas et la poussière rouge s’installe.

Voilà, avant dernier jour avant le départ. La cuisine est vidée, ouf! Encore quelques  bagages à finaliser, un ultime convoi vers la déchetterie, et quelques cartons pour le stockage.

De l’autre côté, nos collaborateurs nous cherchent une maison et il y en a une qui sort du lot et nous fait bien envie.

Au revoir notre petite ville, le Jura, le lac, les Alpes et surtout les amis que nous quittons.

A l’heure de remplir sa valise, 30kg pas plus, qu’est-ce qu’on emporte avec soi?

Quelques vêtements, pas trop, c’est facile d’en trouver sur place.

Quelques couteaux de cuisine que l’on a bien en main.

Une trousse de pharmacie dont on espère ne pas devoir utiliser tout le contenu.

Beaucoup de livres…dans une liseuse électronique(quel bonheur!)

Des babioles de déco qu’on aime bien et qui nous feront sentir à la maison,…

Mais le plus important n’entre pas dans la valise, il nous suivrait même si les bagages étaient perdus. C’est ce que l’on a à l’intérieur de soi. Ce sont nos expériences de vie, nos souvenirs, nos amitiés, notre vie spirituelle. Et cela , c’est sans limite de poids, et  ne craint le check-in , ni la douane.

Voyons le positif: le temps doux et pluvieux de cet automne fait durer la verdure et nous offre des flamboiements de feuilles colorées.

Qui n’a pas son cerisier orange, son érable rouge ou ses hêtres encore dorés?

C’était il y a quelques jours, la lune était pleine. Et nous de réaliser que la suivante pleine lune serait depuis Vientiane. Le temps devient court, les préparatifs s’accélèrent.

Le lieu de recueillement et de prière. Ce hameau qui fut déserté et en ruine revit aujourd’hui grâce à une équipe de convaincus qui ont en fait un lieu d’accueil et de ressourcement. Le calme y est impressionnant, pas de bruit de trafic automobile et le soir un ciel étoilé comme au temps où l’éclairage public nocturne n’existait pas.

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Quelque fois, il est bon de s’arrêter, même quand on se sent pressé, et de faire une pause pour reprendre des forces. C’est ce que nous avons eu l’occasion de faire en partant pour 3 jours dans les Alpes du Sud. Soleil encore chaud, couleurs d’automne, marches sac au dos, et amitié bienveillante, voilà de quoi prendre du recul.

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Au stade actuel de notre préparation au départ, nous sommes en train de trier nos affaires pour en garder un minimum. Dix-huit ans dans le même appartement, où nous avons vécu avec nos quatre enfants, je vous laisse imaginer les « richesses » accumulées.

Et en passant à travers tout cela, certains objets rappellent certaines phases de notre vie et nous laissent un souvenir ému.

La déchetterie communale, et les diverses organisations de récup de la région sont nos buts d’excursion quotidiens. Je me réjouis d’en voir le bout!