Plusieurs fois déjà rencontré derrière la maison, dans les endroits un peu moins jolis vers le petit canal d’écoulement des eaux usées, je vous présente aujourd’hui ce gros lézard cuivré. Quand il se déplace, il marche comme un crocodile, et en général il s’enfuit avant qu’on puisse le photographier.

Les ingrédients: aubergines rondes vertes et blanches et les mini-aubergines vertes qui sont amères mais donnent du caractère au plat. Assaisonnement:citronnelle, feuilles de makrout(variété d’agrumes), kha (ou galanga de la famille du gingembre), un sachet de pâte de curry vert acheté au marché et du lait de coco. On peut aussi

faire sa pâte de curry soi-même, c’est encore meilleur mais fastidieux!

Viande: ici du filet mignon de porc, mais du blanc de poulet convient aussi parfaitement.

Chauffer la pâte de curry avec une partie du lait de coco au fond du wok, ajouter la viande, puis les légumes, le reste du lait de coco et les condiments.

Ajouter un peu d’eau si nécessaire et faire mijoter le temps que la viande soit cuite et les aubergines fondantes. On sert bien sûr avec du riz blanc nature.

Dans le village juste de l’autre côté de la rivière, un battoir à riz, et sur la photo le tas de balle de riz où les poules cherchent le petit grain égaré. Le riz ici est encore cultivé et récolté de manière manuelle. la plupart des rizières sont encore en attende des pluies pour être plantées, mais près de la rivière des champs sont irrigués, permettant

de produire du riz entre saison. Quand les rizières sont vides, ce sont les vaches et buffles qui les occupent et fertilisent le sol. Ces vaches ont des cloches en bois ou en métal autour du cou, pour nous cela faisait très Jura. Souvent une dame les surveille, abritée dans une petite cabane au toit de feuilles. J’ai échangé quelques mots avec l’une d’elles.

Nous suivions une route, qui est devenue un joli chemin, puis un sntier entre les arbres, mais quand même avec encore de rassurantes traces de motos. Arrivés à une petite rivière, suspense: y aurait-il un pont? Voilà oui, on pouvait passer, heureusement, c’était un jour sec!

Un petit lac de barrage, pour stocker de l’eau quand il pleut. Les champs sont en contrebas de l’autre côté du chemin. Nous avons vu peu de monde sur cette route, juste un monsieur à moto plus tout jeune à un carrefour qui nous a signalé qu’il y avait des filles dans un village à côté. Devant notre air interloqué, il a même pris la peine de nous le répéter en précisant « filles » en français. Triste réalité, je pense que malheureusement, il y a des gens de nos âges qui cherchent ce genre de rencontres. Vu notre manque d’intérêt, on a causé un peu itinéraire, puis on est partis.

La rivière, la nam N’gum de son nom, est ici très vivante. De nombreux points de traversée sont desservis par des bacs comme celui-ci. A cet endroit là, deux embarcations, le gros bac qui peut emmener deux camionnettes, et le petit bac qui ne prend que les motos, les cyclistes les piétons et leurs paniers. nous en avons bien usé lors de nos

sorties à vélo. L’une des rives est plus développée que l’autre avec une route goudronnée, et plus de commerces et services divers. De l’autre côté, c’est la campagne, les rizières et les forêts, avec des villages par-ci par là. Dans la rivière, certains se lavent, certains pêchent, tandis que d’autre cueillent les précieuses herbes qui accompagnent

tout plat laotien qui se respecte. Nous avons aussi vu à la tombée du jour un jeune homme sur une pirogue avec une longue perche munie d’un sac en toile qui fouillait dans les branches des arbres. j’ai d’abord pensé qu’il essayait d’avoir des mangues, mais je pense finalement qu’il attrapait des insectes, dont certains sont aussi très prisés ici.

Après une bonne journée de plein-air, quoi de meilleur qu’un bon poisson grillé à la citronnelle. Admirez le plat de légumes qui vient avec, celui-ci était si joli que nous n’avons pu résister à l’envie de vous le montrer.

A la dégustation aussi c’était parfait!

                                                                     clic sur image pour voir en grand!

Pour nous reposer un peu et échapper à la touffeur de Vientiane, nous nous sommes mis au vert quelques jours. Après bien des hésitations: faut-il aller à la mer et prendre encore l’avion? Changer de pays? Nous avons choisi une option de proximité en prenant quelques jours dans un éco resort à 30km de Vientiane. Voyage en song theo, le petit

camion à deux bancs servant de transport public. Sur l’image d’en-haut vous avez le restaurant-radeau et sa piscine. En effet, la rivière ici est profonde et le courant très fort. Nous nous sommes donc baignés dans cette piscine à courant, où l’on peut pratiquer la nage stationnaire pendant longtemps. C’est d’ailleurs l’attraction pour les ados

du coin qui viennent même en classe. Ils se baignent tout habillés alors que leur adjan(le prof) ne se baigne pas mais prend des photos. Nous avons choisi pour nos baignades les moments où il n’y en avait pas. J’ai opté pour le maillot de bain de style lao. Avec la chaleur qu’il fait, on est ensuite super bien dans ses habits trempés!

En fait, je pense que c’est surtout l’occasion pour les filles de se baigner. Car on voit souvent des jeunes gars de tous âges dans l’eau, les plus grands se débrouillant fort bien avec le courant, mais pas tellement de filles. Certaines se sont même baignées en sinh, la jupe laotienne. Je ne pense pas qu’elles aient beaucoup nagé dans cette tenue…

Le gérant de notre resort nous ayant prêté des vélos, nous voilà partis à la découverte des environs. C’était le lendemain d’un bel orage, il ne faisait pas trop chaud, et la route était en général bien sauf dans les creux où des nids de poule biens remplis d’eau boueuse nous attendaient. Nous avons quand même passé facilement partout!

Ma monture était un petit vélo « communiste », tout le monde a ce modèle par ici, en bleu ou en rouge! Il n’a pas de vitesses, de bons petits pneus larges, et un coussin à la place du porte-bagage pour pouvoir emmener la petite soeur! Il se comporte très bien sur les routes cabossées, stable dans le sable, le gravier, la boue. C’est le véhicule par excellence des écoliers ruraux, les plus grands roulant à moto. Et vous le voyez ici sur le petit bac pour traverser la rivière.

Le Nouvel-An lao étant passé, nous nous dirigeons vers la saison des pluies. Après un orage à sec jeudi soir, en fait une espèce de tempête de sable par 35°C, nous avons eu le premier orage avec une bonne pluie vendredi soir. Et là, assez rapidement interruption de courant. nous attendions qu’il revienne, mais samedi matin rien. Avec l’aide d’un gentil voisin qu travaille à EDL nous avons établi que la maison recevait le courant, donc problème était interne. Un disjoncteur avait sauté, le premier à gauche sur la photo. Il s’est remis à sauter régulièrement, et dimanche matin, pas moyen de le remettre en fonction.

Etienne a fait travailler son cerveau. Vu le type du disjoncteur (différentiel), il a pensé que le problème devait se situer dans les installations électriques à l’extérieur de la maison. Le premier suspect a été l’éclairage du garage à véhicules, qui reçoit son courant par un fil enterré dans le jardin. Cette installation ayant été mise hors circuit, le problème subsistait. Un tour derrière la maison a permis de trouver un autre candidat plausible: le fil qui alimente la pompe qui no us envoie l’eau du réservoir dans la maison. Celui-là était doté d’un raccord lao-style: fils entortillés et toile isolante et traînait dans du « mouillon ». Quand il fut sorti de là et placé un peu en hauteur et au sec, l’installation se remit à fonctionner pour notre grand bonheur. Il faut dire que pas d’électricité signifie pas de ventilateur, pas de clim, pas de frigo, pas d’eau, toutes choses fort utiles sous ce climat.

Heureusement qu’ Etienne a quelques connaissances en électricité, et un certain goût pour cela, car nous sommes dans un week-end férié, 1er mai oblige, qui est compensé aujourd’hui lundi 2 mai car il tombait un dimanche, et notre propriétaire qui a essayé de nous trouver un électricien hier n’y était pas parvenu.

Le bilan: un week-end à suspense et une meilleure connaissance de notre maison qui nous a été louée en bon état, mais sans le moindre plan des installations. Etienne sait maintenant que le téléphone et le câble TV sont aériens, que l’électricité suit les caniveaux qui sont derrière la maison,… et en général tout cela fonctionne!

Contre le mur du jardin ce matin cet espèce de gecko que je n’avais pas encore rencontré. Il était anormalement tranquille et j’en ai profité pour lui tirer le portrait. En l’observant de plus près, j’ai trouvé qu’il avait vraiment une drôle tête, que l’on aurait dite emballée de plastic. Il était en train de muer, et il ne restait plus que la tête à déballer, d’où son comportement particulier.

La saison change, nous avons eu quelques orages déjà, et certains animaux réapparaissent. par exemple les cigales, très disciplinées qui chantent juste quand le soleil vient de se coucher, une demi-heure environ, et le matin quand il va se lever. Autrement, on ne les entend pas, et heureusement, car ce sont de vraies crécerelles. J’ai aussi vu un caméléon à queue enroulée, et à tête de dragon crêté qui courrait dans le jardin, cela faisait longtemps que je n’en avais pas aperçu.

Les grosses chaleurs ont aussi ramené les machines à extraire le jus de canne à sucre le long des rues. C’est bien sucré et cela se boit avec plein de glaçons et un peu de citron vert. Cela a été notre carburant pour le cours de langue d’aujourd’hui.

Il a fait 40°C jusqu’à la survenue du premier orage de la saison. Beaucoup de vent, quelques solides coups de tonnerre, une courte coupure de courant et 10 minutes de pluie. cela a quand même rafraîchi l’atmosphère, et nous étions ravis qu’il ne fasse plus que 30°C.

Les mangues sont à peu près a la bonne taille mais encore toutes vertes et dures.

Les rafales en ont fait descendre une certaine quantité. Qu’en faire? Les manger crues au sel -sucre- piment, il faut vraiment bien aimer l’acide.

J’ai tenté une salade mangue râpée + carotte qui était plutôt bonne. Mais on ne peut pas manger que ça.

J’ai donc tenté une confiture de mangues vertes selon la recette suivante:

Peler les mangues, et débiter la chair en petits morceaux. Cuire en ajoutant de l’eau à mi-hauteur, et un pouce de gingembre pour un kilo de fruits préparés. Réduire ensuite en purée, et ajouter 750g de sucre par kilo de fruits + deux cuillers d’agar-agar en poudre pour que cela prenne.

Le léchage de la marmite était certes acidulé mais bon, on verra bientôt sur les tartines.

Beaucoup de bonne choses malheureusement ont une fin. Eklablog qui était une plate-forme gratuite et sans pub a dû se résoudre à « se vendre à la bête », d’où ces bandeaux qui apparaissent maintenant sur les blogs. Dommage, car l’idéal était sympa, et l’idée était de vivre de dons et d’abonnements pour des services plus pointus.

Amis lecteurs, j’espère que vous ne serez pas trop dérangés par cette intrusion. Quant à moi, j’ étudie une autre solution, on verra…