Tricholomes de la St-Georges

A l'heure!

 

 

Tricholomes de la St-GeorgesTricholomes de la St-Georges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les tricholomes de la St-Georges sont des champignons qui poussent typiquement au mois de mai dans ma région. En altitude, j’en ai trouvé une fois fin juin, mais c’est un champignon de printemps. Il pousse souvent en larges colonies, alignés ou en cercles, typiquement dans des prés en lisière de forêt. Il se reconnaissent à leur couleur blanc crème, et à leur odeur typique, un peu farinée. ne pas consommer si l’on ne connaît pas de manière sûre, ou les faire expertiser, et surtout ne rien manger qui ressemble en automne car ils ont de méchants « sosies ». les prendre jeunes, les plus gros peuvent devenir coriaces et indigestes, de toute façon bien les cuire. très bons comme ici avec des nouilles, mais aussi sur des toasts, ou accompagnés d’une petite omelette!


En fait, pourquoi encore aller au culte en présentiel?

 

La pandémie de COVID a généré pour beaucoup d’entre nous de nouvelles habitudes. Beaucoup parmi nous ont télétravaillé, et pour nous les chrétiens pratiquants, nous avons eu le privilège de pouvoir vivre nos cultes à domicile. Beaucoup d’églises et communautés ont ainsi diffusé leurs célébrations, en direct ou en différé, permettant à leurs fidèles de les regarder confortablement assis dans le canapé de leur salon.

 

 

 

Il faut le dire, c’est assez sympa de vivre le culte chez soi, avec son café favori à portée de main…

 

Puis, on peut aussi le regarder en différé, ce qui permet d’aller se promener dans le calme du dimanche matin.

 

Au fait si la musique de la louange ne me plaît pas, je peux la zapper, et écouter quelque chose qui me fasse vraiment du bien à la place. Et si le prêche m’ennuie, ou va à l’encontre de ce que j’aime entendre, on trouve d’excellents prédicateurs ailleurs sur le Net.

 

 

 

A l’heure ou l’on peut revivre des célébrations en présentiel, probablement bientôt avec un plus grand nombre de participants, se pose donc la question de pourquoi y retourner.

 

 

 

Si le culte est juste ma petite dose de spiritualité à mon image pour la semaine, pas besoin d’y aller, je trouve facilement une nourriture ailleurs. Si c’est juste pour nourrir la partie intellectuelle de ma foi, idem. Si c’est pour vivre la communion avec Dieu, dans ma chambre ou dans la nature cela va aussi.

 

 

 

Alors ?

 

 

 

C’est oublier que la foi chrétienne est, par essence et depuis toujours, communautaire. Que l’amour les uns pour les autres tout seul dans sa chambre c’est facile, mais avec des autres en chair et en os, qui vont parler et penser, et vivre leur relation à Dieu autrement que moi, c’est un peu plus difficile parfois, mais infiniment plus riche.

 

La croissance spirituelle advient aussi par la confrontation avec l’Autre, dans ce qu’il a de différent de moi, on pourrait appeler cela le limage des angles. Et la prière, le chant ou le témoignage de mes frères et sœurs dans la foi m’encourage, me pose parfois des défis mais me fait progresser sans doute.

 

 

 

Cette dimension communautaire de la foi, présente déjà dans l’Ancien Testament où Dieu se révèle à un peuple est aussi prépondérante dans le Nouveau Testament, depuis Le Christ, cheminant avec les douze, puis dans les Actes de apôtres, et dans toutes les épîtres.

 

Notre époque individualiste nous permettrait -elle d’en faire l’économie et de marcher seuls ?

 

Je ne le pense pas, et malgré les imperfections de nos cultes, et tout ce que l’on peut y trouver de critiquable, d’imparfait, donc d’humain, ils restent le lieu où la communauté se rencontre et se construit.

En fait, pourquoi encore aller au culte en présentiel?

 

Quelques mots concernant encore les images illustrant ce post. Elles ont été prises dans un sous-bois près de chez moi. Sur celle d’en -haut, vous pouvez essayer de compter combien d’espèces différents sont présentes et poussent en harmonie. Sur celle d’en-bas, même chose, mais avec vue sur le sol qui est un terreau forestier fertile. Même la nature, créée par Dieu, vit en écosystèmes, réseaux, symbioses et associations diverses…et nous n’avons pas fini nos découvertes sur le sujet.

 

 

 

 

 

 

 


Bois de Chênes au printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jolie sortie au Bois de Chênes cet après-midi. Que de vert tendre, les hêtres viennent tout juste de mettre les feuilles. Les premières sauges est esparcettes sont en fleurs, et les grillons se faisaient entendre. Pour notre plus grand bonheur, très peu de monde, j’imagine qu’ils étaient tous au bord du lac à essayer de trouver une place en terrasse.


Cohérence, suite: les voyages!

Dans une optique de réduction de sa consommation, pour préserver les ressources et limiter le réchauffement climatique, il convient de se poser la question des vacances et voyages divers. Mon enfance s’est passée dans une ferme suisse, et je ne crois pas être sortie du pays à part en région frontalière très proche avant mes vingt quatre ans. Puis nous nous sommes mariés et sommes partis vivre un an en Californie et de là avons pris quelques fois l’avion pour découvrir le pays, notamment lors de notre voyage de retour, avec un crochet par la Guyane Française, pays d’enfance de mon mari.

La suite de notre existence a été plus sédentaire, avec des vacances en France ou en Suisse. Quand nos enfants ont été grands, et que l’aéroport voisin est devenu une base d’une compagnie lowcost, nous nous sommes laissés tenter quelques fois, et avons pris quelque fois l’avion pour des destinations européennes.

Plus tard, ce qui est aussi la raison de ce blog,  nous avons passé 3.5 ans au Laos pour aider dans une ONG. Et que nous sommes rentrés un mois chaque année pour voir notre famille. Nous avons donc « explosé » notre bilan écologique. Et maintenant que nous avons des liens avec ce pays, nous y sommes déjà retournés et envisageons de le faire encore.

Là où cela devient plus difficile, c’est quand je vois de la pub pour par exemple aller découvrir l’Irlande ou l’Ecosse. Bien sûr on peut y aller en voiture, en train ou en bus, mais l’avion c’est tellement facile, et beaucoup trop bon marché. Bon, ce dernier point on verra ce qu’il en adviendra dans l’après crise du COVID19.

Et finalement, dans le voyage, n’y a-t-il pas beaucoup d’imaginaire que l’on peut nourrir à distance? Surtout quand il s’agit de courts séjours, cela en vaut-il vraiment la peine? Est-ce que l’on découvre vraiment la culture de l’autre ainsi?…

Cohérence, suite: les voyages!

 


Tulipes morgiennes.

PrintempsPrintemps

 

 

 

 

 

 

 

PrintempsPrintemps

 

 

 

 

 

 

 

 

Printemps

Promenade au parc des tulipes à Morges. Bien qu’il fasse froid ces jours-ci, elles fleurissent pour le plaisir de nos yeux.J’ai le plaisir d’y aller parfois le matin, car l’après-midi quand il fait beau, il y a beaucoup de monde. L’avantage du temps frais, c’est qu’elles durent plus longtemps.

Une pensée aujourd’hui pour tous les arboriculteurs de notre région qui voient leur récolte de l’année grillée par le gel.


Rebuse de l’épine noire

RebuseRebuse

 

 

 

 

 

 

 

Dans notre pays vaudois, le terme de « rebuse » désigne ces brusques retours de froid au printemps, comme nous en vivons un ces jours. Et dans la sagesse populaire qui se rapporte à ce terme on parle de « la rebuse de l’épine noire ». L’épine noire, c’est ce petit buisson couvert de fleurs blanches qui fructifie en automne en d’atroces petites prunelles bleues, inconsommables telles quelles. La rebuse de l’épine noire, c’est donc dire en condensé qu’il faut s’attendre à un retour de temps froid lors de la  blanche floraison de ces petits buissons de nos haies.


Esprit critique

 

 

Esprit critiquesarcastic

 

 

 

Quand on fréquente un peu les réseaux sociaux, il n’est pas rare de tomber sur un post qui prétend vous révéler «l’information que tous les médias officiels vous cachent». L’incertitude liée à la pandémie actuelle, due au fait que la recherche sur ce virus avance pas à pas, avec des hypothèses qui parfois se confirment, parfois finissent par s’avérer fausses, mais que nous n’avons pas de solution simple à ce problème, cette incertitude difficile à supporter amène certains à se plonger sans discernement dans ces informations «exclusives».

 

 

 

Le pire dans le domaine à mon avis, ce sont ces «professeurs» ou «experts» autoproclamés, mis en scène : blouse blanche, ou cravate, ou arrière-plan de labo,…et musique de fond sécrétant l’angoisse. Ils vous saoulent d’un bla-bla alarmiste et terrifiant, dans un jargon qui vous amènerait à vous méfier de tout le monde, sauf eux bien sûr.

 

 

 

Devant ce genre de scoop, ne serait-il pas bon de reculer et de faire preuve d’un peu d’esprit critique. C’est à dire de remonter aux sources de l’information. Souvent, on trouvera des articles scientifiques réels cités pour approuver ces théories si séduisantes.

 

D’où viennent ces articles, de quand datent-ils, l’auteur est-il dans son domaine de compétence ?

 

Puis l’usage qui en est fait : prend-on seulement une courte citation que l’on sort de son contexte, pour ensuite l’amalgamer avec autre chose et en tirer une théorie saugrenue ?

 

 

 

Non, il ne faut pas croire tout ce que l’on voit sur FB et consorts. Et attention au biais des algorithmes de ces réseaux : si je me suis intéressée une fois à l’une ou l’autre de ces théories, on va m’en proposer davantage du même tonneau, et l’impression pourrait sournoisement s’insinuer en moi que c’est la vérité sur le sujet.

 

 

 

Un dernier outil, et pas des moindre pour traverser tout cela : l’humilité. Non je ne peux pas tout comprendre, oui, je peux être amenée à me remettre en question, et je peux rester bienveillant.e envers ceux qui doivent prendre des décisions politiques dans les difficiles circonstances actuelles.

Esprit critique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


cohérence(suite, quoi à la place de la viande?)

En se penchant sur la question, il semble que diminuer sa consommation de viande soit une bonne option.

Mais par quoi peut-on la remplacer pour trouver assez de protéines, de fer,…? Une partie de la solution s’appelle légumineuses, une grande famille comprenant toutes sortes de pois et haricots: haricots rouges, blancs,noirs, de Soissons, fèves, pois secs jaunes ou verts, toutes sortes de lentilles,  pois chiches qui associés à une céréale donnent un assortiment de protéines assez complet.

Mention spéciale pour le soja, que l’on peut aussi consommer sous forme de tofu. Ce dernier peut être sauté, grillé, saucé, et associé à une infinité de légumes. Si on l’achète déjà fait, c’est très rapide et l’on trouve d’assez bons produits bio, même en supermarché. Au Laos, il arrivait chez la marchande dans son seau d’eau, tout frais pressé par le coréen du coin, et pour environ 1CHF j’en achetais de quoi faire au moins deux repas. Un de mes prochains projets est d’essayer d’en fabriquer moi-même à base de soja en grains…

Attention aux produits de substitution de la viande que l’on trouve dans les supermarchés. Même s’ils sont étiquetés bio et vendus fort cher(sous plastique) et que leur apparence est bluffante de similitude avec la viande, ce sont des produits hyper-transformés, pleins d’un nombre considérable d’adjuvants pour leur donner de la consistance et de la couleur. Et pourquoi vouloir manger de la « viande » sans viande?

De même tous ces « laits » industriels à base de riz, amandes, soja,avoine,…Bien lire la composition dans tous les cas, et se poser la question de savoir pourquoi on en achèterait.

Une bonne alimentation végétarienne passe aussi par la consommation de graines oléagineuses: noix, noisettes, amandes graines de tournesol, de lin, de courge,… toutes celles que je viens de citer sont trouvables dans un rayon géographique raisonnable. Mais pourquoi se ruer sur les noix de cajou, voire même en faire du fromagefrown, acheter de graines de chia des hauts plateaux sud Américains, du quinoa de fort fort loin,…

cohérence(suite, quoi à la place de la viande?)

Menu presque végétarien:haricots rouges avec légumes: poivrons, carottes, oignons et un petit morceau de lard fumé coupé menu. Tortillas maison faites avec 2/3 de farine et 1/3 de polenta fine. Le tout était accompagné d’une grande salade verte(pas sur la photo)


Cohérence(suite la viande2)

Mes réflexions non encore abouties sur la consommation de viande ont fait un petit détour par le Laos, lors des quelques années où nous y avons vécu.

Le Laos est un pays en développement et en changements rapides. Cependant je ne crois pas exagérer en écrivant que tous ses habitants, sauf peut-être ceux nés après 2000, ont connu une alimentation basée essentiellement sur la production locale, c’est à dire les cultures de riz, la chasse, la pêche et la cueillette, ces trois dernières tendant à être peu à peu remplacés par l’élevage de bétail et poissons, et la culture de fruits et légumes. Le pays qui a été fermé sur lui-même pendant toute une période tend à s’ouvrir, aussi et la mondialisation s’installe avec ses bons et ses mauvais côtés, et en ville les supermarchés s’installent aux côtés des marchés traditionnels.

Il reste néanmoins dans la population une grande connaissance des plantes, feuilles d’arbres, racines et autres fleurs comestibles. Une bonne cuisinière du pays en utilise une variété incroyable et les marchés en montrent une grande diversité, variant au fil des saisons.

Pour la viande, la consommation de pièces de gros bétail(bovins, porcs, poulets, canards) était jusqu’il y a peu, et c’est encore le cas dans les campagnes, réservée aux sacrifices et fêtes générales. Pour l’ordinaire les gens mangeaient plutôt des poissons, le pays n’a pas d’accès à la mer, mais recèle de nombreux cours d’eau, mais aussi des grenouilles(entières) des scarabées, cigales, grillons et autres insectes, des oiseaux, des serpents, des crabes d’eau douce, des écureuils et autres petits rongeurs,…La quantité de protéine animale consommée dans un repas est souvent faible: il s’agit d’un peu de viande dans une soupe, d’un hachis épicé(laap) qui accompagne le riz,…

Quand on mange un animal de boucherie, on mange toutes les parties, et parfois l’ingéniosité de cette cuisine est bluffante. Ainsi, nous nous sommes vus servir une fois de jolis petits snacks frits, de petites sphères d’environ1.5 cm de diamètre, joliment présentés sur des feuilles de salade verte. Enquête faite, il s’agissait de « genoux de poulets », vous savez, la partie cartilagineuse blanche entre la cuisse inférieure et la cuisse supérieure. C’était délicieux.

De même, il se vend au marché un étrange truc qui rend les falangs sceptiques: de la peau de buffle séchée, avec les poils noirs encore présents. Pourtant c’est un ingrédient de choix dans certaines soupes.

En conclusion, on mange l’animal entier, tripes et boyaux aussi, les pattes des poulets vont à la soupe, et les têtes de canard grillées font un 4h croquant!

Au marché, le cochon frais tué du jour est en pièces détachées sur son étal de bois. Et si le boucher connaissant les goûts des blancs m’offrait toujours du « filet noy »(= filet mignon) en premier, je ne suis pas sûre que c’était le morceau de choix! J’ai vu une fois une dame du pays qui achetait un assez gros volume de viande: du lard bien gras, de la fricassée avec de l’os, et trois filets mignons. Le boucher a tout pesé ensemble et énoncé son prix.

Comparons avec le supermarché de chez nous. On ne trouve presque plus que de fort pratiques petites tranches sous vide. Il faut chercher pour obtenir un morceau à pot au feu ou un ragoût. Je n’ose pas imaginer la production de déchets carnés, J’imagine qu’une partie est recyclée en saucisses et burgers divers, ou en aliments pour animaux de compagnie.

Cohérence(suite la viande2)

Repas communautaire  lors d’une fête de Noël dans la campagne laotienne.

 

 


Cohérence(suite, la viande)

Dans ma génération, née dans l’après 2e guerre mondiale, alors que nos parents avaient encore le souvenir d’années sombres de privations et de terreur, la situation économique s’est peu à peu améliorée jusqu’à ce que le niveau de vie moyen dans nos pays d’Europe atteigne un niveau jamais connu auparavant. Pour mon père, je me souviens que c’était important, maintenant qu’il pouvait se la payer, d’avoir de la viande tous les jours.

A mon souvenir, ce n’était pas encore le cas quand j’étais très petite, nous n’avions pas le moyens. A cette époque, nous élevions encore 3 cochons dans un boîton  derrière la ferme, à base de restes alimentaires et déchets végétaux essentiellement, plus quelques céréales et déchets de pommes de terre, pour ces dernières nous étions producteurs. Deux des 3 cochons partaient chez le boucher, cela faisait un petit revenu, et le troisième était abattu et conditionné sur place. Fumé et salé. Nous vivions l’hiver sur ces salaisons, plus ou moins bonnes suivant les millésimes. Nous mangions très rarement du boeuf, parfois un bouilli et parfois une vieille poule du poulailler.

Plus tard, nous avons eu de la viande presque tous les jours, et j’ai appris le schéma de repas avec 1 viande, un féculent et 1-2 portions de légumes ou salade. Nous ne mangions que peu de légumineuses, encore entachées d’une réputation de mets « de guerre ».

Dans mon propre ménage, j’ai encore beaucoup fonctionné avec ce modèle. Parallèlement, les supermarchés se sont mis à offrir de plus en plus de « viande facile »: tranches de poulet, de dinde, jambon cuit,…qui permettent de préparer des repas rapidement.

Mais petit à petit cela des questions se sont posées quand même. Comment un poulet peut-il avoir des blancs si gros que l’on peut en tirer des steacks? Et toute cette viande d’où vient-elle? Pourquoi est-elle si bon marché? Puis dans les années 80 déjà, la découverte d’une « ferme à boeuf » à l’odeur épouvantable…aux USA.

Actuellement, je ne suis pas végétarienne, mais je limite notre consommation de viande à 1-2 fois par semaine, en essayant de faire attention à sa provenance. Les légumineuses, pois chiches, lentilles de plusieurs variétés, et haricots secs divers apparaissent régulièrement sur la table, de même que le tofu, dont on peut varier la présentation à l’infini.