Relooking!

Photo prise de notre balcon de chambre à coucher(clic pour agrandir)

Comme plusieurs ont demandé à voir ma nouvelle coupe, exceptionnellement je mets une photo de moi sur ce blog. J’en profite pour étrenner aussi ma nouvelle blouse cousue ici avec la petite machine « Singer », mon cadeau de Noël. Cette machine est une machine d’entrée de gamme, cela change d’avec ma vieille « Bernina » qui au point de vue mécanique est une rolls.

Par exemple, sur la « Singer », on a le choix entre trois longueurs de points, alors que la « Bernina » permet un réglage en continu. Mais cette petite nouvelle fait quand même des boutonnières, et moyennant de lui demander du standard simple, elle fera parfaitement l’affaire. Je n’imagine pas coudre un manteau avec!

Donc coudre un peu, c’est un hobby pour moi, car ici ce ne serait vraiment pas nécessaire, il y a des couturières à tous les coins de rue et je pense que certaines sont même capables de réaliser des habits à l’européenne. J’ai trouvé juste à côté une dame qui vend des articles de mercerie, elle a l’air d’avoir beaucoup de choses utiles, et pas cher. Pour les tissus, je vais au marché Khuadine, en ville, où on trouve tout ce qu’on veut. Il faut juste que je fasse attention aux largeurs, ils n’ont pas exactement les mêmes standards qu’en Suisse.


Salade linguistique

C’est l’impression que nous avons parfois lors de nos cours de langue lao. le cours est donné en anglais, qui n’est pas notre langue maternelle. Comme nous ne savons pas encore lire le lao, et qu’il faut bien trouver un moyen de nous apprendre quelques rudiments de langue parlée, le matériel utilise une transcription des sons basées sur l’anglais.

Par exemple, si nous lisons « ee », notre cerveau doit déjà passer à « i », puis voir à quoi cela correspond en lao. De plus, le matériel de cours utilise aussi parfois la phonétique internationale.

Bon heureusement, il n’y a qu’un anglophone de souche parmi les étudiants, donc nous avons tous le même problème.

Et après deux semaines, nous commençons à déchiffrer des mots en écriture lao, ce qui petit à petit devrait nous aider à nous y retrouver. Ce qui est bien aussi, c’est que le cours de conversation fournit des enregistrements bien faits de tous les dialogues et mots que nous entendons en cours, cela aide.


Chez le coiffeur

Le temps ayant passé, il me fallait prendre une décision: ou laisser pousser mes cheveux, puis les tirer en arrière comme font les petites grand-mères d’ici, où continuer avec ma coupe courte que je trouve si facile à vivre.

Ayant opté pour la deuxième solution, il fallait encore trouver un lieu pour l’exécution, M. n’ayant guère envie de s’y essayer.

A côté de chez nous, il y a bien une espèce de boutique ouverte sur rue, où il y a sans cesse quelques dames étendues sur des chaises semi-couchées en train de se faire masser et arranger les cheveux, qu’elles ont toutes longs et noirs bien entendu. Mais mon niveau de lao ne me permet pas encore de fréquenter ce genre de boutique avec bonheur, l’hygiène du tout est peut-être contestable à nos yeux, et je ne vois pas ces dames accepter facilement de me couper les cheveux courts.

En nous promenant dans le quartier un de ces jours, nous avons repéré un salon qui affichait ses prix en lao et en anglais, et qui ressemblait plus à un salon de coiffure chez nous.

Cet après-midi, j’ai donc pris mon vélo et mon courage pour m’y rendre.

Un jeune M. m’a donc coupé les cheveux à sec, ciseaux et tondeuse. Il parlait un peu d’anglais, assez pour se comprendre. Puis on m’a proposé un shampoing. Le shampoing ici comprend un vrai massage de crâne et de nuque, et je dois dire qu’ils font ça très bien. J’avais un peu la migraine aujourd’hui, tout s’est envolé. Et avant séchage, rebelote, petit massage assis des épaules et haut du dos, on ressort de là bien décontracté.

Le prix: 58000 kip, ce qui doit faire environ CHF 7.-. et je pense que c’est un salon cher.


Bus 32 et bus 31

Nous avons testé aujourd’hui le trajet en bus pour nous rendre à l’école de langues. C’est bien moins cher que le tuk-tuk, et toute une aventure en soi.

Nous avons d’abord repéré que nous devrions prendre deux bus, l’un, le n° 32 jusqu’au « talat sao », le marché du matin où il y a aussi une grande gare de bus. Puis un deuxième, le n°31 du « talat sao » jusqu’à l’école. Pour le second, c’est un gros bus vert qui se rend à l’université « Dong Dok » au nord de la ville. Il circule régulièrement et est facilement reconnaissable.

La ligne 32, celle qui passe tout prêt de chez nous réserve plus de surprises. La première fois que nous avons voulu prendre un de ces bus, nous l’avons loupé car il n’avait pas de n° devant, et nous ne l’avons identifié qu’une fois qu’il avait passé. C’était donc un bus « normal », pas très gros et gris clair. Le lendemain, nous l’avons pris et il nous a amené au bon endroit, par un itinéraire toutefois différent de ce à quoi nous nous attendions.

Aujourd’hui vers 07h30, nous sommes donc allés au même endroit et avons attendu. Il est arrivé un petit camion ouvert à deux rangées de bancs, sans n° visible, la destination était sûrement quand même écrite dessus. Comme un jeune homme l’a arrêté, nous avons vérifié la destination et sommes montés, et il nous a conduits à temps et par l’itinéraire prévu au lieu où nous avons pu prendre le 2e bus.

Pour le retour, nous avons hélé le bus vert(31) dans la bonne direction et il nous a ramené à la gare de bus. Là nous nous rendons à l’endroit du bus 32, il y en a un gris normal dans lequel nous nous apprêtons à monter. Le chauffeur nous fait signe que « non » et nous dit de monter dans le véhicule de devant qui partira avant. Ce véhicule est électrique, et ressemble à une voiturette à 4 rangées, genre « promène touriste ». Et c’est bien serrés sur ses banquettes que nous voilà ramenés dans notre quartier.

Tout cela dans une ambiance bonhomme, quand on veut descendre, on se lève et on paie en sortant du véhicule.


Il pleure dans mon coeur. (Paul Verlaine)

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Ce matin, il pleut assez fort, et le ruissellement de l’eau sur les toits de tuile et de tôle qui nous entourent nous rappelle le poème de Verlaine. Belle description d’ailleurs des coups de blues que l’on peut avoir parfois, sans pouvoir en définir la cause.


Pluie!

Pluie!Quelle surprise hier soir pour la première fois depuis notre arrivée ici d’entendre soudain tomber la pluie. Cela n’a pas duré et n’était qu’une courte averse, nous sommes encore en saison sèche. Cela a un peu rafraîchi l’atmosphère et aidera les manguiers à fleurir.

Nous venons de terminer notre première semaine de cours de langue et c’est plutôt fatiguant et astreignant. Du coup, j’ai moins de temps pour écrire ici.

P.S La fleur sur la photo est une ornementale de notre jardin dont je ne connais pas le nom et n’a rien à voir avec les manguiers qui fleurissent très discrètement.


Pieds

Pieds

Comme vous le savez, pour le moment nous circulons à vélo, ou à pied pour ce qui concerne le marché et les petites courses dans le quartier.

Le pays commence à me déteindre dessus. moi qui ne portait jamais de tongs(ou babas, ou schlaps, donnez leur le nom que vous voulez), je me trouve à ne mettre que ça quand je vais me balader dans le quartier. Il faut dire que si l’on met de jolies sandales, elles deviennent illico toutes vilaines, poussiéreuses. La conséquence de cela, c’est que les pieds sont irrémédiablement d’une drôle de couleur, malgré de nombreux lavages et brossages.

La photo du jour illustre ce que les pieds rencontrent en marchant sur les trottoirs. Marcher au bord de la route ici demande une attention sans faille, car les trous, irrégularités, obstacles en tous genres sont nombreux. Et nous ne parlerons pas des divers véhicules parqués n’importe comment!


En chantier!

En chantier!

Lors de nos sorties en ville, nous sommes frappés de voir le nombre de chantiers. C’est comme à Gland, mais multiplié par dix. Il y en a de titanesques, du genre aménager tout un quartier commercial haut de gamme au bord du Mékong. Sur les panneaux de chantier, on « voit » déjà les boutiques haut de gamme installées, comme dans toutes les grandes villes du monde. Mais ici, cela paraît un peu surréaliste…Il y a de grands immeubles, souvent à visée commerciale, mais aussi pas mal de maisons et des immeubles de futurs appartements à louer.

Ce qui est frappant, c’est qu’à côté de ces chantiers plus ou moins imposants, des gens vivent dans de petites maisonnettes à toit en tôle au bord d’un canal, ou dans de vieilles maisons à l’entretien précaire, au bord d’un chemin de terre poussiéreux.

 


Univers sonore

Ce que les photos ne montrent pas, mais qui est aussi différent de ce dont nous avons l’habitude en Suisse, c’est l’environnement sonore.

Cela commence le matin tôt avec les coqs qui chantent dans tout le quartier, accompagnés des derniers chiens nocturnes. Suit le réveil des motos et autre trafic de rue. Simultanément on entend le bruit régulier du couteau- machette sur les planches à découper des cuisines: on prépare le petit déjeuner, qui peut être une soupe de nouilles agrémentée d’un peu de viande(à couper avec le-dit couteau) et toujours d’aïl(re-couteau) et d’herbes(couteau encore).

Au passage, quelques oiseaux chantent dans le jardin. Et quand je vais mettre en route le lave-linge dans la cour derrière ma cuisine, j’entends mon voisin dont la cour est juste derrière le mur de séparation qui se racle longuement la gorge.

Puis le jour avance, le trafic diminue un peu dans la matinée, reprend vers midi, cale un peu l’après-midi et est à son apogée entre 16h 30 et 18h.

Le soir tombe, les gens laissent courir les chiens dans la rue, au moins dans les petites rues, et il vaut mieux ne pas se promener à pied où à vélo dans ces rues-là le soir.

Le soir souvent les lao apprécient la musique, toujours bien fort, et lors d’occasions festives le karaoké est très populaire. Plus la soirée avance, plus on boit de bière lao et plus aussi on chante fort et faux. C’était impressionnant de vacarme le soir du 31! Ce qu’il y a de bien, c’est qu’ils arrêtent assez tôt en général vers 22h(sauf le 31 quand même!).

Vers 22h, le trafic diminue fortement, à part de temps en temps un « allumé » qui pétarade joyeusement sur sa moto, ou un autre qui passe avec sa voiture la musique à fond.

L’espace appartient alors aux chiens, qui se promènent en bandes scélérates, aboient ou parfois chantent à la lune.

Chant lao style traditionnel

Les karaoké ont souvent un style lao occidentalisé, plus moderne.


Bonne nouvelle année!

Voilà, alors que beaucoup d’entre vous dorment, nous sommes déjà au matin du premier janvier.

Bonne année à chacun, que la joie et la paix restent avec vous, en toutes circonstances.

Pour aujourd’hui, une photo montrant notre transformateur de quartier. C’est impressionnant, non ? Et pourtant cela fonctionne et nous avons un approvisionnement régulier. Vous voyez au passage la circulation dans la rue au crépuscule. Le monsieur en T-shirt blanc passe devant l’allée qui mène à notre maison. Heureusement, il y a une maison entre nous et la rue, et les arbres du jardin qui absorbent aussi le bruit.

Bonne nouvelle année!