Je ne crois pas vous l’avoir déjà présenté, et ce matin je l’ai donc sorti à la lumière de la cour de derrière pour le photographier, mais habituellement c’est à l’intérieur que je m’en sers…C’est mon balai. Bien qu’il ne paie pas de mine, et que je l’aie considéré dubitativement avant de m’en servir, il est très efficace, même sur poussière fine, ce dont nous ne manquons pas ces temps. En paille de riz, biodégradable, en vente dans toutes les petites boutiques de coins de rue, c’est vraiment l’instrument de ménage typique.

Une plante qui ne payait pas de mine, avec ses feuilles à moitié sèches et son air déguenillé. Je lui ai enlevé les feuilles sèches et ai commencé à l’arroser. Et hier, elle a fleuri. ce sera l’ornement de ce blog pour aujourd’hui, et le rappel que des plus humbles choses peut surgir la beauté.

Il y a maintenant bientôt 4 semaines que nous sommes ici, et  nous commençons à avoir une certaine routine quotidienne. Après le lever et le petit déjeuner, c’est l’heure du courrier et du blog, cependant que la lessive tourne dans le lave-linge. Oui, nous avons un lave-linge. C’est la version élémentaire de la chose: il lave à froid, on peut régler le niveau d’eau d’après la quantité de linge, et le genre de linge(c-à-d au pif), et il rince et essore bien.

Ensuite nous irons au bureau pour un cours d’orientation sur le travail de l’ONG, que je suis aussi. Nous mangerons là-bas, puis cet après-midi sera consacré au marché du jour, et peut-être à quelque prospection concernant encore l’aménagement de notre logis.

Dans une semaine, changement de rythme, avec l’école de langue tous les matins.

Fleur du jardin

Le Laos est en contact commercial avec beaucoup de pays et les fiches électriques ne sont pas harmonisées. Voici un échantillons de ce que nous avons avec nos divers appareil.

Les prises au mur permettent de brancher des fiches ronde ou plate; mais dans notre maison, aucune n’a de mise a terre.

Qu’a cela ne tienne, les adaptateurs proposent une mise a terre et se branchent sans.

Il faut donc être assez prudent. Après m’être fait secouer par notre nouvelle bouilloire électrique, je me suis félicité d’avoir pris un tournevis tâteur pour pouvoir déterminer comment il faut tourner les prises pour éviter que cela ne se reproduise.

Pour compléter mon matériel, j’ai aussi acheté un multi-testeur qui m’a été utile au problème suivant. Hier, le fer a repasser ne chauffait plus. Après examen systématique, il s’est avéré que c’est l’adaptateur qui ne laissait plus passer le courant. Le plastique avait un peu fondu et les contacteurs s’étaient déplacés. Après démontage et remontage, il a l’air de marcher de nouveau.

Dans un nouveau contexte, il est parfois difficile de savoir qui peut-être considéré comme un ami potentiel et de qui il faut se méfier un peu plus.

Depuis hier soir, nous savons, à cause du bruit spécifique qu’il fait, que dans nos environs vit une bébête comme celle de la photo. Cette photo, nous l’avions prise en mars chez des amis dans le Sud, ayant surpris l’animal en allumant la lumière en rentrant de nuit. C’est un gecko tokay, un mangeur d’insectes, ce qui est bienvenu par ici.

Une chose que les français ont laissée au Laos, c’est le pain. On en trouve donc relativement facilement. Un pain très léger ou des baguettes. Au marché ici, il se vend plutôt le soir.

Pour ma part, cela fait longtemps, en fait de puis notre passage aux Etats-Unis, que je fais mon pain. On trouve de la farine blanche dans certains magasins, et certains vendent même de la farine complète et de la farine de seigle, par demi-kilos et pas bon marché.

Voilà donc le résultat de ma troisième fournée. Je l’ai badigeonné au lait sucré avant enfournage, pour essayer d’obtenir un peu de coloration sur la croûte. Ce dernier point est difficile avec le four à gaz un peu poussif d’ici.

Pour le lait, on en trouve qui vient de Thaïlande. Ils le vendent souvent par 1/4 de litre, probablement que les gens n’ont pas tous des frigos, et achètent de temps à autre une petite brique à leurs enfants. On trouve aussi des litres entiers, environ au même prix qu’en Suisse, ce qui en fait un produit cher pour ici.

Bien que Noël ne soit pas un jour férié officiel ici, nous les expatriés occidentaux le fêtons, pas moins qu’au pays.

Nous avons donc eu lundi soir le Noël du bureau, avec tous les employés expat comme lao. Nous avons eu un bon repas, des mets d’inspiration locale, mais cuisinés de manière occidentalisée, bref quelque chose qui soit reconnu comme bon par toutes les personnes présentes. Puis des jeux, un petit rappel de ce que l’on fête à Noël et un échange de cadeaux.

Hier soir, nous avons été invités à rejoindre une troupe francophone. Nous étions 9 adultes et 8 enfants entre 2 et 8 ans. Ambiance qui rappelait par certains côtés nos Noëls de tribu d’il y a quelques années. Là nous avons mangé de la cuisine française, commandée à un resto de la ville, et nous avons fourni le dessert. Ce fut donc crème au choco et salade de fruits: mangue, papaye, banane, fruit du dragon, sapotille, ananas, et des petits fruits verts ovoïdes qui croquent un peu comme des pommes, ont un noyau comme une olive et sont de saison.

Ce matin, nous allons à une cérémonie un peu plus officielle.

A gauche, sapotille appelée aussi « pomme caramel ».

Nous avons la chance d’avoir un petit coin de jardin, avec des arbres et un peu de verdure. Ce qui fait que le matin, avant que le bruit des motos dans la rue voisine prenne le dessus, nous entendons chanter les oiseaux.

Les arbres ont été peu entretenus, certains ont des branches sèches. les tamarins ont tendance à faire de jeunes pousses un peu partout et si on laisse tout se développer, ce sera bientôt la forêt vierge par là.

Etienne est donc allé s’acheter une machette, on en trouve chez le quincailler tout près, et le voilà en pleine action. Le casque à vélo, je crois que c’est juste que dans sa hâte, il ne l’a pas enlevé. La question suivante sera, et que fait-on des branches? je pense que cela va finir par un petit feu dans un coin. C’est plus ou moins interdit, mais tout le monde le fait.

pour ma part, j’investit le jardin en bêchant des petits coins pour essayer des semis. J’ai semé quelques capucines dont une ou deux lèvent, on verra si elles arrivent à fleurir. J’ai semé hier de la moutarde laotienne, un légume à feuilles très populaire ici, et bon. Et je  vais tenter des tomates cerises. La terre ici est sablonneuse, je ne sais pas ce qu’elle vaut.

Il faut être prudent avec la bêche par ici. J’ai rencontré hier un tuyau en plastique bleu, l’amenée d’eau, à pas 20 cm de profondeur!

Nous aménageons petit à petit notre logis. Un type de meuble très pratique: les étagères en bambou. C’est léger, pas cher, et écolo. pas de déchet plastique dont on ne sait que faire. Nous sommes donc allés plusieurs fois chez la marchande d’articles en bambou qui vend non seulement des étagères, mais aussi toutes sortes de vannerie, une vraie boutique des tentations.

Nous avions commandé des mini étagères pour nous servir de tables de nuit, et devions aller les chercher hier. La voiture de nos amis n’étant pas disponible, nous sommes allés les chercher à vélo. Vous pouvez admirer le chargement dûment sanglé et ficelé, stabilisé  par deux baguettes de tamarin du jardin.

En faisant le tour du jardin un matin, j’ai vu deux minuscules champignons. A midi, le soleil étant monté, ils n’étaient plus là.

Les Lao, peuple de cueilleurs-chasseurs aiment beaucoup les champignons, et ils en cultivent aussi. J’ai donc acheté des pleurotes au marché, et cela nous a fait une bonne poêlée, ou plutôt un bon wok pour accompagner le riz. Ils vendent aussi d’autres variétés que je ne connais pas, aussi des champignons noirs « chinois ». Il semblent qu’il y ait aussi des problèmes d’intoxication dus à des cueillettes sauvages, nous en avions entendu parler dans le Sud.